jeudi 27 juillet 2017

[Track of The Day] Bleached - Can You Deal?

Quatuor de Los Angeles mené par les sœurs Clavin (Jennifer et Jessica), Bleached est une découverte. Passé à côté de leurs deux albums précédents (aux artworks de qualité soit dit en passant), l’erreur devrait être réparée assez rapidement tant leur dernier Ep en date, ‘Can You Deal?’ donne envie d'en savoir plus.

Ni jamais vraiment punk, ni jamais vraiment rock, Bleached navigue entre les deux, se rapprochant tantôt des Pixies (Can You Deal?), tantôt des années 90 (Flipside, Dear Trouble) ou des années 2000 (Turn to Rage). Ce qui est cependant sûr, c’est qu’au-delà du message engagé et délivré par les 4 chansons - qui demandent à ce qu’on arrête de parler de « girl band » à leur propos, mais juste de « rock band » (« Yeah, I'm a girl and I play in a band, can you deal? I listen to Sabbath, with all of my friends, yeah it's real ») - les Bleached sortent là un disque de grande tenue, à la production équilibrée et aux quelques contre-pieds intéressants. 
Mieux, le groupe se permet de mettre sa chanson la plus efficace et directe (Dear Trouble) en dernier. Si ce n’est pas un gage de qualité ça.

Album : Can You Deal ? Ep
Année : 2017
Label : Dead Oceans

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer dans la colonne de gauche, Can You Deal?, chanson qui ouvre cet Ep (du même nom donc) de Bleached est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson, voilà Flipside, la chanson la plus « calme » de ce 'Can You Deal? Ep' de Bleached :


Enfin, pour finir, le clip de Can You Deal?. Vrai tube indie en puissance :


mercredi 26 juillet 2017

[Track of The Day] Sin Fang, Sóley & Örvar Smárason - Citrus Light

Je continue avec ma marotte de cette année 2017. Ainsi, et comme ils l'avaient promis, le super trio islandais Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason continue d'honorer chaque début de mois de cette année d'un nouveau titre de leur collection de singles à paraitre en décembre prochain.

Citrus Light est le sixième morceau de ce projet, après Random Haiku Generator, Love Will Leave You Cold, Wasted, Black Screen. Il fait suite au r'n'b lascif de Slowly et s'en éloigne pour mieux prendre cette fois les contours d'une chanson pop classique, très aérienne, portée par une très belle mélodie et, notamment (puisque que les trois comparses apportent tous une corde vocale à l'affaire), par la voix cristalline de Sóley. Et que vogue le sans-faute jusque là pour le trio en somme.

Album :
Année : 2017
Label : Morr Music

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify sur la gauche, Citrus Light de Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason est également en écoute ci-dessous :



mardi 25 juillet 2017

[Track of The Day] Chloé - The Dawn

Voilà un titre qui porte bien son nom. The Dawn, nouveau single de la française Chloé, et sorti au printemps dernier sur son propre label Lumière Noire.

Un morceau (repéré grâce à Marion Seury) long de 10 mns, tout en montée douce et calme, très cinématographique, aussi cotonneux qu’enivrant, hypnotique que mélodique et lumineux. Un grand morceau d’électro assurément, vraiment bien composé et qui en faisant avant tout dans le beau rend l'ensemble imparable.

Album : The Dawn Ep
Année : 2017
Label : Lumière Noire

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, The Dawn de Chloé est également en écoute ci-dessous :




Pour finir, la face-B de ce 'The Dawn Ep', avec le remix de Dixon du The Dawn de Chloé. Une ambiance plus urbaine que sur le titre original de Chloé, mais c'est plutôt réussi :


lundi 24 juillet 2017

[Track of The Day] Ola Szmidt - Wrapped

C’est moche mais c’est comme ça. Après trois semaines à ne plus penser ni au bureau, ni au boulot, à ne plus mettre de réveil, à ne plus penser à rien qu'à part ne rien faire, il va bien falloir s’y faire : les vacances sont terminées.

Alors pour relancer ce blog qui aura suivi le rythme de farniente de l’auteur de ces lignes (à un compte-rendu du concert d'un génie vivant pas en grande forme près), repartons du bon pied avec cette belle découverte qu’est Ola Szmidt, une polonaise vivant en Angleterre. Elle propose avec son dernier single Wrapped une chanson composée uniquement de voix. Pas d’instruments ici, non, juste une boucle de sa voix fredonnant quelques sons (ou quelques mots mais je ne les ai pas compris dans ce cas là) et faisant office de mélodie. Et par-dessus, la même voix d'Ola Szmidt, déroulant cette fois le texte de sa chanson.

Écrite, chantée, enregistrée et mixée par Ola Szmidt elle-même, la chanson a été masterisée par Kieran Hebden (aka Four Tet), qui prouve une nouvelle fois que dès qu’il s’agit d’artistes féminines, il a un goût très sûr, tant ce Wrapped est absolument enivrant. Et bien qu'on en sache pas vraiment plus sur ce qu'annonce ce morceau, Ola Szmidt est une découverte qu'il va falloir suivre de très près.

Album : -
Année : 2017
Label : -

Indisponible (pour l'instant je pense) sur Deezer et Spotify, Wrapped de Ola Szmidt est en écoute ci-dessous :



mardi 18 juillet 2017

[Track of The Day] The Beach Boys - God Only Knows (Brian Sings Lead)

Un grand piano blanc. Et un homme, rondouillard, vieilli, aux cheveux grisonnant, assis derrière. Brian Wilson. A ses côtes, son vieux compère des Beach Boys Al Jardine, et tout un groupe dédié à une seule chose : continuer à faire vivre les chansons de Brian Wilson, un des compositeurs les plus talentueux de l’histoire de la musique contemporaine. Et notamment celle de 'Pet Sounds', mythique album parmi les mythiques albums, dont la tournée actuelle fête depuis l'an passé les 50 ans.

Et c’est dans un Théâtre Antique de Fourvière à Lyon, pas totalement rempli, que tout ce beau monde a donné rendez-vous à son public. Un concert de 2h30, découpé en trois parties. La première voit le groupe, sous un soleil déclinant, enchaîner quelques (grands) succès des Beach Boys, de façon assez chronologique. Le groupe est à l’aise, Al Jardine est en forme, les autres sont au diapason et sortent une partition parfaite ; même si l’on passera sur la fin du set et quelques chansons des années 70 pas forcément remarquables (et que je ne connaissais pas), un peu trop ampoulées à mon goût (notamment par un Blondie Chaplin et sa tronche entre Lou Reed et Darry Cowl qui en fait des caisses à n'en plus finir).
Le maître que le public est venu célébré est quant à lui toujours derrière un grand piano blanc, au centre de la scène. Il a beau parler entre chaque morceau et notamment présenter les musiciens qui vont prendre le lead au niveau de la voix ou au niveau de la guitare, il semble un peu ailleurs.

La première partie se termine par Sail On, Sailor et sur la fin instrumentale, Brian Wilson, claudiquant et aidé sur la fin par un des membres de son staff, quitte la scène. C’est l’heure de l’entracte (normal, on est dans un théâtre). Puis un des membres revient sur scène pour appeler et présenter un à un tous les musiciens du groupe. Al Jardine est annoncé en avant dernier et alors qu’il rentre sur scène et est acclamé, Brian Wilson le suit, comme s’il voulait échapper à l’ovation monstre qui s’annonce.

Léger flottement et le groupe embraye pour dérouler 'Pet Sounds', dans son intégralité et dans l’ordre évidemment. Chose pour laquelle le public est évidemment venu. Les voix sont assurées par Al Jardine, mais surtout par Brian Wilson lui même pour les parties plus graves et par Matt Jardine (fils de) pour les parties les plus hautes. Un Matt Jardine qui est quasiment un sosie vocal bluffant de Brian Wilson jeune (même s’il monte un peu moins haut). Et la magie opère. Notamment parce que le groupe derrière est fantastique, restituant quasiment à la perfection les sonorités audacieuses d’un disque qui a un demi-siècle.

La foule s’emballe sur Sloop John B (ou Brian Wilson retrouve un regain d’énergie) avant d’avoir droit à un très beau God Only Knows, où la magie opère merveilleusement. 'Pet Sounds' se termine, Brian Wilson sort de scène avant même la fin de Caroline No, puis revient, avant que le groupe n'enchaîne sur quelques autres gros tubes (Good Vibrations, Barbara Ann, Surfin' U.S.A., ce genre de broutilles). La foule, massée dans les gradins, descend alors dans la fosse (assise elle aussi) pour un final en apothéose. Le groupe salue, comme au théâtre une nouvelle fois, puis disparait pour de bon.

Et cette impression qui reste : malgré la présence d’Al Jardine, difficile de ne pas se dire qu’on est en face d’un groupe qui reprend les Beach Boys ; un peu à la manière The Rabeats pour les Beatles. C'est extrêmement bien fait, le groupe est de très grande qualité, mais avec aussi peu de membres d'origine, difficile de s'enlever cette idée de la tête. On se rend également vite compte que Brian Wilson, caché derrière son piano blanc, ne doit rien jouer du tout ou, s’il joue, que rien ne ressort au niveau de la sono. On sent l’homme fatigué, ailleurs. Ânonnant plus que chantant, il a l'air perdu, semblant parfois se demander ce qu’il fait là. 

Pour autant, on le sent régulièrement revenir parmi nous, expliquer qu’il a écrit telle chanson à 19 ans, que le prochain morceau de 'Pet Sounds' est seulement instrumental (comme s’il n’imaginait pas que la foule devant lui connaissait chaque note du disque par coeur), ou demandant au public de s’asseoir pendant une standing ovation sur une des chansons de la première partie. Et mieux, ce qu’il fait avec le groupe est très bien réglé. La partie 'Pet Sounds' a ceci d’assez formidable que les enchaînements entre les voix de Brian Wilson et de Matt Jardine coulent parfaitement : tout y est fluide et léger. Et sonne vrai. On a vraiment l'impression d'une discussion entre l'ancien Brian Wilson et le nouveau.

Enfin, et surtout peut-être, il est très touchant de voir Brian Wilson chanter de sa voix fatiguée et agitée le disque qui l’a rendu mythique. D’hésiter, d’être dans une autre tonalité, comme s’il ne pouvait pas faire autrement. Cela renforce le pouvoir émotionnel de certaines chansons (I'm Waiting For The Day, You Still Believe in Me), notamment sur une des plus belles chansons du monde (God Only Knows, whatelse ?).

La soirée était donc belle. Le temps était bon. Les mélodies indémodables. La foule respectueuse et vraiment fan de l’œuvre des Beach Boys et de son maître absolu. Brian Wilson semble au bout du rouleau certes. Mais vu la vie qu’il a eu, tous les pépins qu’il s’est créé ou toutes les saloperies qu’on lui a faite, difficile de ne pas comprendre. Chapeau bas, génie.

Setlist :
Set 1
California Girls
Dance, Dance, Dance
I Get Around
Shut Down
Little Deuce Coupe
Little Honda
In My Room
Surfer Girl
Do It Again
Add Some Music to Your Day
Don't Worry Baby
Let Him Run Wild
Darlin'
Feel Flows
Wild Honey
Sail On, Sailor

Set 2 : 

'Pet Sounds'

Encore :
Good Vibrations
Help Me, Rhonda
Barbara Ann
Surfin' U.S.A.
Fun, Fun, Fun
Love and Mercy


Album : The Pet Sounds Sessions
Année : 1997
Label : Capitol

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, la version de God Only Knows, chanté par Brian Wilson, est à écouter ci-dessous :


vendredi 7 juillet 2017

[Track of The Day] Four Tet - Two Thousand and Seventeen

Discret depuis 2 ans et la sortie de son dernier album 'Morning/Evening' (quand bien même toujours des remixes à foison), Four Tet vient de publier un nouveau titre, annonçant sans doute un nouvel album à venir pour dans les moins qui viennent.

Le morceau s’appelle Two Thousand and Seventeen (en toutes lettres oui) et autant ne pas y aller par quatre chemins : c’est épatant. Sur ce morceau de folktronica à la harpe envoûtante, Four Tet fait revenir par la grande porte mélodie lumineuse et beauté implacable. Nul doute qu'il faudra classer ce prochain album auprès des 'Pause', 'Rounds' et autres 'There is Love in You'. Joie !

Album : -
Année : 2017
Label : Text Records

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer,  Two Thousand and Seventeen de Four Tet est également disponible à l’écoute ci-dessous :