mercredi 17 mai 2017

[Track of The Day] The New Pornographers - Whiteout Conditions

Grand fan de l’œuvre immense de Dan Bejar, c’est lorsqu’il quitte les New Pornographers que je retombe sur le super groupe canadien, créé au début des années 2000, à l’occasion de la sortie de leur septième album, 'Whiteout Conditions'.

Un disque à l’image du groupe (pour ce que j'en connais en tout cas) : sympathique à quelques moments mais pas franchement emballant sur la durée de tout un album. Une nouvelle fois, The New Pornographers met ses meilleures chansons au début : Play Money, Whiteout Conditions (en écoute aujourd'hui) et High Ticket Attractions sont une très bonne mise en bouche, avec des synthés dans tous les sens et des mélodies très accrocheuses.

Mais ce Whiteout Conditions se répète malheureusement assez vite, la production ni faite ni à faire n’arrange rien à l’affaire. Et l'ensemble finit par être too much pour emporter mon adhésion totale. Reste quelques singles percutants. On s'en contentera.

Album : Whiteout Conditions
Année : 2017
Label : Concord Records

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, Whiteout Conditions tiré de l'album du même nom de The New Pornographers est en écoute ci-dessous via son clip :


Autre bonne chanson de ce 'Whiteout Conditions' de The New Pornographers, High Ticket Attractions :


mardi 16 mai 2017

[Track of The Day] The Pains of Being Pure at Heart - Anymore

Au vue de la tournée assez monstrueuse qu’il venait de dévoiler, on se doutait bien que le retour discographique de The Pains of Being Pure at Heart était sur de bons rails. Et le groupe n’a pas tardé à donner raison aux fans en annonçant hier que leur quatrième album 'The Echo of Pleasure' sortirait cet été.

Peu d’informations pour le moment à part que The Pains of Being Pure at Heart sortira le disque sur son propre label « Painbow », que Jacob Danish Sloan (Dream Diary), Kelly Prat (Beirut) ou Jen Goma de A Sunny Day In Glasgow (une nouvelle fois) seront de la partie ; et que 'The Echo of Pleasure' comportera 9 chansons.

Parmi celles-ci, on retrouvera Anymore (en deuxième position dans le tracklisting) et premier titre dévoilé. Une chanson shoegaze à mort, grand indie-tube en puissance (ces « I want it to die with you » !) et qui nous ramène à l’époque du premier album de The Pains of Being Pure at Heart et de 'Belong' (n'en déplaise au très beau 'Days of Abandon').

Tout ceci est en tout cas très enthousiasmant de la part d'un groupe dont je suis plus que fan, dont j'adore tout (oui même le pourtant décrié 'Hell Ep' de 2015) et dont la seule fausse note est de sortir ce 'The Echo of Pleasure' un 14 juillet et d'éviter dans le même temps la France dans leur tournée à venir. Rageant.

Album : The Echo of Pleasure
Année : 2017
Label : Painbow

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, Anymore de The Pains of Being Pure at Heart, premier extrait de leur nouvel album 'The Echo of Pleasure', est également en écoute ci-dessous :




lundi 15 mai 2017

[Track of The Day] Raoul Vignal - One

Parti vivre à Berlin pendant quelques années, le lyonnais Raoul Vignal revient en France présenter son tout premier album 'The Silver Veil', repéré comme il se doit par l’indispensable Talitres, plus que jamais à l’affut après 15 ans d’existence.

Un premier album folk très réussi, à la pochette sobre, à l’image de sa musique, et à l’ambiance impeccable. Influencé par Nick Drake, Raoul Vignal y déroule ses mélodies légères, portées qu’elles sont par une voix qui rappelle évidemment les Kings of Convenience (pour ses détracteurs, son principal défaut sera sans doute celui-là, tant la référence est évidente) voire Stranded Horse.

Pour autant, et bien que certaines chansons auraient mérité de se terminer un peu moins brusquement, 'The Silver Veil' est un coup de maître pour un premier album de la part de Raoul Vignal. Un disque lumineux, très élégant qui ne devrait pas rester cantonné à nos seules frontières françaises, bien au contraire.

NB : A lire chez Benzine, une interview de Raoul Vignal où il dévoile ses 5 disques du moment et ses 5 disques préférés.

Album : The Silver Veil
Année : 2017
Label : Talitres

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, One de 'The Silver Veil' de Raoul Vignal est également en écoute ci-dessous :


Autre très belle chanson de cet album de Raoul Vignal, Shadows, qui clôt ce 'The Silver Veil', et qui le voit légèrement changer de cap. Peut-être une piste sans doute pour ses futurs projets :

Enfin, voilà le clip de Hazy Days, magnifique chanson d'ouverture de l'album :


Et celui de Under The Same Sky, deuxième single extrait de 'The Silver Veil' de Raoul Vignal :



vendredi 12 mai 2017

Sufjan Stevens - Carrie & Lowell Live [Asthmatic Kitty]

J’ai eu la chance de voir Sufjan Stevens trois fois en concert. Une pour son premier concert français, au Point Éphémère en 2005, quelques mois après la  sortie de l’indépassable 'Come On Feel The Illinoise'. Un concert où tout le groupe était déguisé en cheerleaders.
La seconde fois c’était à l’Olympia en 2011 pour ce concert dantesque, épatant, ébouriffant, lors de la tournée pour 'The Age of Adz' et 'All Delighted People Ep'.
La troisième fois, c’était l’an passé, au Radiant, à Caluire-et-Cuire, à côté de Lyon pour la tournée de 'Carrie & Lowell', l’album dédié à sa mère et à son beau-père.

Un disque d’une simplicité et d’une beauté renversante, composé de chansons qui tutoient le sublime comme rarement depuis 'Come on Feel The Illinoise'. Le concert qui en avait découlé donc (setlist ici), dans une salle bondée, assise, silencieuse et respectueuse, avait été un beau moment mais en montagnes russes. Un début parfait, intimiste comme il faut. Puis une partie centrale où Sufjan Stevens usait et abusait d’effets pas toujours bienvenus : si la réorchestration de 4th of July était très réussie (même en version dub, cette chanson resterait de toutes façons parfaite), d’autres moments étaient beaucoup plus dérangeants, se réduisant souvent en gloubiboulga indigeste (la palme étant décernée à un Blue Bucket of Gold interminable mais aussi à un I Want to Be Well massacré dans sa première partie et dingue de beauté dans sa seconde). 
Enfin, la fin du concert et son rappel voyait Sufjan Stevens revenir à la raison avec un enchainement de chansons merveilleuses (excusez du peu : Concerning the UFO Sighting Near Highland, Illinois, Sister, Heirloom, The Dress Looks Nice on You, Futile Devices, Casimir Pulaski Day), avant de se terminer par un Chicago (forcément) nu comme un ver, mais à la perfection inégalée.

Dix-huit mois après cette tournée, Sufjan Stevens sort une version live de son 'Carrie & Lowell'. Enregistré au North Charleston Performing Arts Center en Caroline du Nord, ce live ne fait pas dans la mesure puisqu’il compile 16 titres pour près de 90 mns de musique. Plus court que la version lyonnaise, 'Carrie & Lowell Live' recense les 11 chansons de l’album original (plus une version outro de Blue Bucket of Gold), deux chansons de 'The Age of Adz' (Futile Devices, Vesuvius), une de 'Greetings From Michigan, The Great Lake State' (Redford (For Yia-Yia & Pappou)) et une reprise du Hotline Bling de Drake, totalement dispensable.

Et en resserrant son format, Sufjan Stevens évite quelques écueils entendu lors de son concert lyonnais. Moins fantasque sur quelques passages (à part l’outro de Blue Bucket of Gold en fait), plus fin dans l’ensemble, grandement mené par une ambition acoustique générale et immensément brillant sur de très nombreux passages, il emporte largement la mise. Le seule regret au final est que 'Carrie & Lowell Live' ne soit disponible qu’en version digitale (à un 12’’ de Blue Bucket of Gold / Hotline Bling près). On a vu déception plus grande, oui. (Sortie : 28 avril 2017)

Son :
'Carrie & Lowell Live' est en écoute sur le bandcamp de Sufjan Stevens
'Carrie & Lowell Live' est à l'achat digital sur le bandcamp de Sufjan Stevens
'Blue Bucket of Gold / Hotline Bling 12"' est en précommande sur le bandcamp de Sufjan Stevens
'Carrie & Lowell Live' est en écoute sur Spotify et Deezer

Trois chansons tirées de ce 'Carrie & Lowell Live' de Sufjan Stevens en écoute ce jour. Should Have Known Better, selon moi la plus belle chanson de 'Carrie & Lowell', à presque égalité avec 4th of July (deuxième titre en écoute). Et pour finir, le magnifique All of Me Wants All Of You.






Enfin, Asthmatic Kitty a mis en ligne la version vidéo de ce 'Carrie & Lowell Live' de Sufjan Stevens. Et c'est à voir ci-dessous :


jeudi 11 mai 2017

[Track of The Day] Thomas Dybdahl - Like Bonnie & Clyde

Amoureux fou de son 'One day you'll dance for me, New York City' en 2004, je n’ai jamais réussi à retrouver sur les disques suivants de Thomas Dybdahl la justesse de cette production, la qualité de ses compositions et de ses mélodies.

Ces jours-ci, le norvégien fait un petit tour d’Europe pour présenter son dernier album en date 'The Great Plains', avec une seule date en France, à Lyon (le 21 mai). Quant à ce disque en particulier ? Un ensemble où Thomas Dybdahl est plus emballant par ses quelques chansons vraiment pop que par ses titres un peu plus calme et doux.

On passera certes sur quelques titres (notamment l’affreux Just a Little Bit) ou sur l’utilisation du vocoder (cette foutue manie), mais l’ensemble, sans être renversant, est plutôt sympathique. Pas dit cependant qu’on retienne autre chose ce que Like Bonnie & Clyde (en écoute aujourd’hui), chanson aussi simple qu’efficace.

Album : The Great Plains
Année : 2017
Label : Petroleum Records

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, Like Bonnie & Clyde est également en écoute ci-dessous :


Premier single de 'The Great Plains' de Thomas Dybdahl, voilà. (malheureusement plus en écoute)

mercredi 10 mai 2017

[Track of The Day] Jambinai - Connection

C’est fou ce que je voyage dernièrement. Musicalement s’entend, évidemment. Dernière halte en date, la Corée du Sud, avec Jambinai, trio de son état et qui débarque dans nos contrées occidentales. L’an passé, Bella Union avait publié leur deuxième album, 'A Hermitage'. Passé à côté, je me rattrape avec la réédition de leur premier album sorti en 2012, et que les mêmes Bella Union ressortent ces jours-ci.

Deux différences entre la première sortie et cette réédition : les noms des morceaux (en coréens) ont été traduits et la pochette passe d’un amas de pétale de fleurs à l’horizon infini d’une mer d’huile.

Cet album de Jambinai mérite d’être écouté. Peu de chants (deux titres en comptent), une ambiance post-rock, composée d’instruments traditionnels, quasi-folk, d’autres moments plus hargneux, métal même, qui rappellent aussi bien Deafheaven (les hurlements en moins) que Mono. Et puis il y a Connection, neuvième et dernier morceau de ce 'Differance', longue montée (près de 10mns) progressive, langoureuse, mélodique et très bien menée. Et qui termine en beauté cette bien belle découverte.

Album : Differance
Année : 2012 / 2017 (réédition)
Label : GMC / Bella Union (réédition)


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En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, Connection de Jambinai, qui clôt ce 'Differance' est également en écoute ci-dessous :


Autre titre marquant de ce 'Differance' de Jambinai, Grace Kelly, sorte de mix entre métal et lmath-rock. Puissant :


mardi 9 mai 2017

[Track of The Day] Arbouretum - Woke Up on the Move

Découverte venue des États-Unis, et de Baltimore plus précisément, Arbouretum n’est pour autant un groupe tout neuf. Le quatuor vient en effet de sortir son neuvième album, 'Song of the Rose', et chez Thrill Jockey une nouvelle fois.

Arbouretum fait dans le rock lourd - quasi stoner -, qui prend son temps (un côté très slowcore d’ailleurs se dégage de tout l’album), mélancolique et psychédélique à la fois. 'Song of the Rose' compte 8 chansons, avec de la guitare fuzz à tous les étages et quelques solos travaillés. Un disque qui ne fait pas dans le concis, mais qui garde la ligne de conduite décrite plus haut tout du long. 

Particulièrement bien produit, l’apogée de cet album d’Arbouretum se trouve en toute fin de disque, avec Woke Up on the Move (en écoute aujourd’hui), longue et sublime mélopée, qui empile au fur et à mesure des couches de guitares. Gros coup de cœur.

Album : Song of the Rose
Année : 2017
Label : Thrill Jockey

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, Woke Up on the Move, la chanson qui ferme ce  'Songs of the Rose' d'Arbouretum, est en écoute ci-dessous :


Autre sommet de 'Songs of the Rose' d'Arbouretum, voilà Fall From an Eyrie :


lundi 8 mai 2017

[Track of The Day] Spoon - WhisperI'lllistentohearit

De retour chez Matador après une escapade chez -ANTI, Spoon, fort d’un dernier album en date  particulièrement réussi ('They Want My Soul') a décidé de continuer de creuser ce sillon plus « pop » qui lui va bien au teint. Car en redonnant les clés de la production à Dave Fridmann, Spoon savait très bien où il allait.

Sans doute moins direct que son prédécesseur, moins homogène, comptant un titre très - très - inspiré du I Was Made For Lovin' You Baby de Kiss (Shotgun) et se terminant par un Us entièrement instrumental et tranchant vraiment avec le reste, ce 'Hot Thoughts' est pour autant un bon disque, quand bien même les guitares se faisant un peu plus discrètes à l'avantage des claviers, le tout avec une batterie bien mise en avant et de haute tenue.

Album : Hot Thoughts
Année : 2017
Label : Matador

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, WhisperI'lllistentohearit (oui, tout attaché), chanson aux deux visages, est également en écoute ci-dessous :



Hot Thoughts, chanson titre de ce nouvel album de Spoon, a droit à son clip :



Deuxième single de 'Hot Thoughts' de Spoon, voilà le clip de Can I Sit Next to You :


vendredi 5 mai 2017

British Sea Power - Let the Dancers Inherit the Party [Golden Chariot]

Chouchous de mes oreilles bien avant la création de ces pages, les British Sea Power garderont une place à part chez moi. Je crois que j'ai du parler - quasiment - de tous leurs albums sortis depuis la création de ce blog et je suis incapable de dénigrer un seul de leurs disques (même s’il faut bien reconnaître qu'avec le recul et toute fan-attitude mise de côté, 'Valhalla Dancehall', par exemple, n’est pas franchement remarquable).

Après des années chez Rough Trade (pour info, le groupe le plus longtemps signé sur la mythique structure anglaise), British Sea Power s’est émancipé (par choix ?) et vient de sortir son nouvel album ‘Let the Dancers Inherit the Party’ sur sa propre structure « Golden Chariot », après un passage par la case crowdfunding (dieu que cette mode m’agace).

A l’annonce de la sortie de ce sixième album (studio s'entend, je ne compte pas les bande-originales ou le disque de 2015 où ils réarrangeaient leurs meilleurs titres), je savais bien que je n’y retrouverais pas les élans de leur deux premiers albums parfait ('The Decline of British Sea Power' et 'Open Your Heart') mais j’avais espoir.

Espoir nullement déçu tant 'Let the Dancers Inherit the Party' fait montre d’un groupe qui n’a rien perdu de sa verve ni de ses guitares. Certes plus hero que par le passé (et donc moins post-punk) mais toujours romantiques, celles-ci ont encore de la ressource, du tube et de la mélodie à dévoiler (Bad Bohemian, single évident, International Space Station, Saint Jerome ou Don’t Let The Sun Get In The Way).

Bien construit, n’oubliant jamais les chansons mélancoliques (Want to Be Free, Eletrical Kittens, Praise For Whatever), 'Let the Dancers Inherit the Party' est un solide album de la part des British Sea Power, qui va puiser son l’imaginaire dans les années 80, aussi bien au niveau des paroles, des titres des chansons (The Voice of Ivy Lee) que de sa pochette inspirée par les travaux du Dadaist allemand Kurt Schwitters (merci wikipédia).

En fait, le seul véritable bémol de 'Let the Dancers Inherit the Party' (au delà d'un Keep On Trying (Sechs Freunde) peu inspiré) est le peu de place accordé à la voix de Hamilton, tant Yan truste 8 titres sur les 11 (chantés) de l’album. Rien de bien curieux, cela a toujours été le cas et l’organe de Yan est une des vraies forces des British Sea Power (essoufflé, toujours sur la rupture, comme entre deux extinctions de voix) ; mais j'ai aussi beaucoup d'affection pour celle d'Hamilton et un partage plus équitable des deux n'aurait pas été pour me déplaire (les trois chansons qu’il porte lui vont particulièrement bien, mention spéciale à What You’re Doing).

Reste donc 'Let the Dancers Inherit the Party', un bel album, bien construit qui voit les British Sea Power remettre le travail sur le métier, pondre un tube qui pourrait faire mouche (Bad Bohemian et ses très belles guitares). Manque plus qu'une tournée française qui ne se contenterait pas que de Paris. Mais c'est sans doute trop en demander. (Sortie : 31 mars 2017)

Son :
'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power est à l'achat ici ou
La version digital 'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power est disponible ici
'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power est en écoute chez Spotify et Deezer


Trois chansons en écoute ce jour de ce 'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power : Bad Bohemian (également en écoute dans les lecteurs Spotify et Deezer à gauche, intro comprise). Ensuite le très smooth Eletrical Kittens. Et enfin Keep On Trying (Sechs Freund) :





Pour finir, deux clips, ceux des deux premiers singles tirés de 'Let the Dancers Inherit the Party' de British Sea Power : Bad Bohemian et Keep On Trying (Sechs Freund) :



jeudi 4 mai 2017

[Track of The Day] Clap Your Hands Say Yeah - Better Off

Unique rescapé de la formation originale des  Clap Your Hands Say Yeah, auteur d'un premier album qui en 2005 avait fait du bruit et avait réussi dans le même temps à charmer et agacer le public, Alec Ounsworth est désormais le seul maître à bord d'un groupe qu'il a toujours tenu par cette voix nasillarde, souvent dans les aigus et rarement juste mais reconnaissable entre toutes.

Symbole du renversement des valeurs du monde musical avec la prise de pouvoir d’Internet sur les médias traditionnels et référents, les Clap Your Hands Say Yeah ont depuis longtemps quitté les unes des sites ou le haut des affiches des festivals.

Pourtant, la carrière discographique de Clap Your Hands Say Yeah n’a rien d’infamant qui pourrait expliquer une telle désaffection ou désintérêt de la part des critiques - et donc du public. Leur cinquième et dernier album en date 'The Tourist' confirme cet état de fait. Plus « calme » (tout est relatif), presque acoustique par moment (Visiting Hours, Loose Ends), Alec Ounsworth accouche ici de chansons parmi les meilleures des Clap Your Hands Say Yeah (Better Off) et qui ont l'allure de sacrés tubes (Down (is where i want to be), The Vanity of Trying). Et sans nul doute, un album à côté duquel il serait vraiment dommage de passer cette année.

Album : The Tourist
Année : 2017
Label : CYHSY Inc

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, Better Off de Clap Your Hands Say Yeah est également en écoute ci-dessous :



Autre excellent titre de 'The Tourist' de Clap Your Hands Say Yeah, The Vanity of Trying :


Enfin, le clip de Down (is where i want to be), premier single de cet album de Clap Your Hands Say Yeah.


mercredi 3 mai 2017

[Track of The Day] Aimee Mann - Goose Snow Cone

Découverte en 1999 par la bande-originale du film « Magnolia » de Paul Thomas Anderson, et convaincu par ses deux albums suivants (dont le magnifique 'Bachelor No. 2 (Or, the Last Remains of the Dodo)' en 2000), j'apprends au hasard d'une news qu'Aimee Mann est toujours en activité. Mieux, elle n'a pas cessé de l'être depuis que je m'en suis éloigné après un pourtant réussi 'Lost in Space' en 2002.

'Mental Illness' est son dixième album, le premier en cinq ans. Et on ne peut pas dire qu'on soit en terre inconnue. Anodin au départ, il revient même plus que souvent sur ma platine. Aimee Mann y déroule ses mélodies douces, à la guitare folk ou au piano, souvent très bien habillées, avec une justesse et une douceur qui lui sont propres. Mieux, bien qu'âgée de près de 60 ans aujourd'hui (j'étais persuadé qu'elle en avait 15 de moins), l'américaine n'a en rien perdu de son timbre de voix, reconnaissable entre mille.

Album : Mental Illness
Année : 2017
Label : Superego

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify à gauche, Goose Snow Cone d’Aimee Mann est également en écoute ci-dessous (via son clip) :


Le clip de Patient Zero, le second single de 'Mental Illness' d'Aimee Mann :


Making-of de 'Mental Illness' d'Aimee Mann :


mardi 2 mai 2017

[Track of The Day] Albin de la Simone - Le Grand Amour

Bien qu’assez féru de chanson française (voir dans ces pages), je ne me suis jamais attardé sur le cas Albin de la Simone. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir été incité à l’écouter par Benoît, l’homme derrière Benzine et Hop-Blog et grand fan du bonhomme.

Le cinquième album de l’amiénois, 'L’Un de Nous' est donc une grande première pour moi. Et le disque commence d’ailleurs magnifiquement avec Le Grand Amour, sublime chanson qui semble connaître un relatif succès si l’on en croit les compteurs de ses comptes Youtube ou Spotify. Une belle balade, mené eau piano (l’axe fort du disque) mais qui se permet quelques ajouts de cordes bienvenus, au très beau texte, où la voix d’Albin de la Simone, très délicate, fait merveille.

Pour autant, la suite de l’album, toujours joliment orchestré, dans un esprit jazz, reste un peu monotone. La production est travaillée, certes, il y a bien les « tam tam dam dam dam » d’Emiliana Torrini sur Pourquoi On Pleure mais l’ambiance, ouatée au départ, rend l’ensemble rapidement redondant. Pas pleinement convaincu donc par ma première vraie rencontre avec Albin de la Simone, mais son Le Grand Amour restera une des chansons marquantes de mon année 2017.

Album : L’Un de Nous
Année : 2017
Label : Tôt ou Tard

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, Le Grand Amour, la chanson qui ouvre ‘L’Un de Nous’ d’Albin de la Simone, est également en écoute, via son clip, ci-dessous :


Deuxième extrait de l’album, Une Femme, via son clip une nouvelle fois :


lundi 1 mai 2017

[Track of The Day] Sin Fang, Sóley & Örvar Smárason - Black Screen

Quatrième volet des aventures discographiques du super groupe islandais formé de Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason (de Mùm), voilà donc Black Screen.

Un morceau plus enlevé et qui s'éloigne des trois premiers singles qu'étaient Random Haiku Generator, Love Will Leave You Cold et Wasted. Plus pop (dans sa construction et sa mélodie), le mélange des trois islandais fait une nouvelle fois mouche. Ce projet (un titre par mois d'ici décembre) est un ravissement jusque là.

Album : -
Année : 2017
Label : Morr Music

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, Black Screen du trio Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason est également en écoute ci-dessous :