vendredi 21 avril 2017

[Track of The Day] Don Babylon - People Having Fun (Not Really)

Découvert via Car Seat Headrest (oui, encore lui), Don Babylon est un trio américain originaire de Richmond en Virginie. 'Babe' est leur premier album. Un disque d’ailleurs très réussi qui va chercher ses influences aussi bien dans un rock - parfois lourd - des années 90 que vers un rock des pionniers, revisité évidemment.

La preuve avec la chanson du jour, People Having Fun (Not Really) - réponse à un People Having Fun (Really) placé juste avant dans le tracklisting et beaucoup plus stoner dans l’esprit. Une chanson à tiroir dont la première partie a beaucoup de Jailhouse Rock d’Elvis Presley (et que l’on percevra comme un hommage anticipé à Chuck Berry, décédé le 18 mars dernier), mais avec un accent punk et une urgence très actuelle. La chanson déroule dans sa deuxième moitié un blues-rock nerveux et un rock bon à hurler à tue-tête. Efficace en tous points.

Album : Babe
Année : 2017
Label : Trrrash Records / Medical Records

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, People Having Fun (Not Really) de Don Babylon est également en écoute ci-dessous :


Grand titre de 'Babe' des Don Babylon, Ow, My Tiny Heart, longue chanson de plus de 10mns, partant un peu dans tous les sens :


Pour finir, le teaser de l’album 'Babe' :


jeudi 20 avril 2017

[Track of The Day] Half Japanese - Wherever We Are Led

Passé totalement sous mon radar personnel et toujours en activité, voilà Half Japanese, groupe américain fondé en 1975 autour des frères Fair (Jad et David), dans une veine art-punk et dont le premier album fut triple (rien que cela). 
Ignorant jusqu’à l’existence de ce groupe jusqu’à il y a quelques semaines, je ne vais pas m’étendre plus que cela sur l’histoire des Half-Japanese. Tout juste puis-je ajouter, entre autres choses, que Moe Tucker du Velvet Underground a produit deux de leurs albums (fin 80s / début 90s), qu’il existe un documentaire sur eux qu’on m’a conseillé de regarder (« Half Japanese: The Band That Would Be King », sorti en 1993), que seul Jad Fair est aux commandes du groupe en 2017 et que 'Hear The Lions Roar' est leur 16ème album (le 3è en 4 ans !).

Un album assez peu marquant, inégal, se perdant assez souvent dans des chansons assez quelconques, la production n'aidant pas (on sent vraiment le chant détaché du reste de la musique), mais on se doit de relever quelques titres (Heart The Lions Roar ou le flegmatique The Preventers) et d'écouter jusqu'à plus soif Wherever We Are Led, titre d’ouverture carré et concis (tout le contraire de ce qu'est le groupe à ce que j'ai pu en lire) qui n'est pas sans rappeler les Flaming Sideburns. Pour en savoir plus sur Half-Japanese, leur évolution et sur ce 'Heart The Lions Roar', je vous renvoie à la chronique de l'album chez Pitchfork.

Album : Heart The Lions Roar
Année : 2017
Label : Fire Records

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, Wherever We Are Led qui ouvre cet album des Half-Japanese est également en écoute ci-dessous :



Heart The Lions Roar, qui donne son nom à cet album d'Half Japanese, est également en écoute ci-dessous :


Enfin, le clip de Attack Of The Giant Leeches, premier single tiré de 'Heart The Lions Roar' :


mardi 18 avril 2017

[Track of The Day] State Broadcasters - Break My Fall

'A Different Past' a beau n’être que leur troisième album en 8 ans, les écossais de State Broadcasters n’ont pour autant pas chômé durant toutes ces années. Découvert par leur délicat premier album 'The Ship and The Iceberg', sorti en 2009 à une période où le 'Come On Feel the Illinoise' de Sufjan Stevens était encore dans toutes les têtes, les State Broadcasters ont depuis sorti un deuxième album ('Ghosts We Must Carry') et une flopée de singles et d'Ep (tous référencés sur leur page bandcamp).

'A Different Past' donc. Un disque à l’homogénéité absente mais qui n'est en rien un problème tant les 10 chansons de - citons les, ils le méritent - Pete MacDonald, Gillian Fleetwood, Cameron Maxwell, David McGintyet et Susan Appelbe sont de véritables petits bijoux. Ici, les State Broadcasters alternent entre chansons lentes et mélancoliques (Let The Wolves Roam, Ribbons ou Folding tout à l’accordéon), pop-songs à la I'm From Barcelona (I’ll Sing with Ya!), rappelant parfois leurs cousins de Dancing Mice (Feelin' Alive), ou bluettes pop entre Sufjan Stevens et le Spinto Band (Break My Fall).

Ne lésinant pas sur les mélodies de qualités, invitant - en plus des traditionnels piano, guitares et basses - harpe, accordéon, trombone, violoncelle à leur festin pop, portés par des voix toujours belles et justes, les State Broadcasters emballent l'affaire en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. En ce qui me concerne, ils m'ont eu dès l'écoute de Break My Fall, single parfait qui ouvre 'A Different Past' (en écoute aujourd'hui).

Album : A Different Past
Année : 2017
Label : Olive Grove Records

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, Break My Fall des State Broadcasters est également en écoute ci-dessous :



Autre chanson de ce 'A Different Past', Ribbons est à découvrir là : 



Pour finir, le clip de Break My Fall et ses images familiales d'archive :


lundi 17 avril 2017

[Track of The Day] Car Seat Headrest - That Joke Isn't Funny Anymore (The Smiths cover)

En tournée actuellement en Europe pour donner vie sur scène à son formidable ‘Teens of Denial’ sorti l’an dernier, Will Toledo aka Car Seat Headrest, compositeur compulsif, vient de faire paraître sur son compte youtube une reprise de That Joke Isn't Funny Anymore des Smiths, magnifique chanson initialement parue sur le ‘Meat is Murder’ des mancuniens en 1985, et, c’est à noter, unique single tiré de cet album.

Loin des arrangements des Smiths, Will Toledo reprend That Joke Isn't Funny Anymore en version acoustique, mais en y mettant beaucoup de cœur. La force des paroles - déprimantes - de Johnny Marr et Morrissey (« when you laugh about people who feel so very lonely, their only desire is to die. Well I'm afraid it doesn't make me smile ; I wish I could laugh but that joke isn't funny anymore ») ne perd en tout cas aucunement de sa force dans cette relecture. Quel talent ce gamin.

Album : -
Année : 2017
Label : -


Indisponible sur Spotify et Deezer, la reprise de That Joke Isn't Funny Anymore des Smiths par Car Seat Headrest est uniquement disponible sur le compte youtube du groupe, et ci-dessous :


La version originale de That Joke Isn't Funny Anymore par les Smiths est en écoute ici :


mardi 11 avril 2017

[Track of The Day] Cohenbeats - Nuwav

Nouveau venu dans l’écurie Stones Throw, voilà Michael Cohen , dit Cohenbeats. Un producteur israélien, originaire de Tel Aviv, dont ‘Daily Affirmations’ est le deuxième album. Un disque de 22 titres mais pour « seulement » 37 mns et qui a plus les allures d’une mixtape que d’un véritable album.

Pour autant, l’ensemble déroule avec une grande facilité ses instrumentaux et ses samples entre hip-hop classique, musique sud-américaine et ambiance jazzy, où quelques rares invités viennent poser leurs voix (pour tous les citer : Quelle Chris, Olivier the 2nd, Jeremiah Jae, Denmark Vessey et Nanna. B) et beats légers. 
Et à l'écoute on comprend pourquoi ce 'Daily Affirmations' de Cohenbeats est signé sur Stones Throw, fameux label chez lequel je n'avais pas posé - et c'est un tort - mes oreilles depuis bien trop longtemps, tant les ombres de Madlib et J. Dilla ne sont jamais bien loin.

Album : Daily Affirmations
Année : 2017
Label : Stones Throw

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer sur la gauche, Nuwav de Cohenbeats est en écoute ci-dessous :



Deux autres titres épatant de ce 'Daily Affirmations' de Cohenbeats : le morceau du même nom (avec Quelle Chris) et Liga :



lundi 10 avril 2017

[Track of The Day] CunninLynguists - Riot!

Ayant très largement parlé des CunninLynguists au cours de ces bientôt 10 ans dans ces pages, je ne m’étendrai donc pas sur l’histoire ou la discographie passée du trio de Lexington dans le Kentucky aux Etats-Unis. Je me contenterai juste de préciser que ‘The Rose Ep’ est la première sortie des CunninLynguists depuis Strange Journey Volume Three’, disque particulièrement apprécié (comme tous en fait) dans ces pages.

Un Ep de trois morceaux, porté par une pochette qui semble devenir la norme chez eux (et qui n’est une de leurs plus grandes décisions), musicalement très CunninLynguists, et très engagé. Toutes les paroles de ce disque parlent en effet des problèmes raciaux qui reviennent de façon récurrentes et depuis des décennies aux États-Unis. Sans jamais pour autant dénigrer leur pays, les CunninLynguists enfoncent le clou sur Riot!, où l'on peut notamment entendre. « Abe free’d slaves date recorded but it took a hundred years to piss in the same toilet ». Tout est dit. Et bien mis en musique.

Album : The Rose Ep
Année : 2017
Label : 

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Indisponible dans Spotify et Deezer, Riot! des CunninLynguists est en écoute ci-dessous. (malheureusement plus en écoute)
 

D’ailleurs, vu qu’il n’y a que 3 titres, voilà donc ‘The Rose Ep’ des CunninLynguists en écoute complète. (malheureusement plus en écoute)


vendredi 7 avril 2017

[Track of The Day] Abstrackt Keal Agram - KEALAGRAM

Tout est parti d’un simple visuel du festival Panoramas en novembre 2016 qui annonçait qu’Abstrackt Keal Agram se reformait pour un concert exceptionnel, où il rejouerait ses anciens morceaux mais aussi quelques nouvelles créations à l’occasion des 20 ans du festival.

Surprise, joie et félicité d'apprendre que le duo composé de Lionel 'My Dog is Gay' Pierres et Tanguy 'Tepr' Destable avait décidé de remettre ça après sa séparation de 2006. Car on dira ce qu'on veut mais Aka est un groupe essentiel (certes dans le microcosme français), à la discographie constituée de vrais grands disques, intelligents, synthèse réussie d'abstract hip-hop, d'electronica maligne sur fond de mélodies synthétiques sombres et de featurings parfaits (Arm sur Et la nuit s'éternise, James Delleck et La Caution sur L'oreille droite).

Ainsi, 13 ans après leur dernier album ensemble (fameux 'Bad Thriller' en 2004), 11 ans après leur séparation voulue pour pouvoir donner libre cours à leurs envies musicales (électro pour Tepr, synth-power pop pour My Dog is Gay sous le nom de Fortune) et de productions respectives, Abstrackt Keal Agram sera de nouveau sur scène ce week-end, au Panoramas Festival (et pour l'anecdote, 17 ans après leur premier passage là-bas) pour un concert dans un lieu tenu jusque-là secret.

Et ils ne sont pas venus les mains vides puisqu'ils viennent de publier un nouveau morceau, le bien nommé KEALAGRAM, moins hip-hop que certains de leurs élans passés mais tout aussi abstract, avec des nappes de synthés profonds, symbiose des univers des deux comparses.

On se gardera toutefois bien de parler de changement d'orientation sur un seul titre, qui plus est le premier en 11 ans (à moins que la prononciation du morceau en question soit un indice). Ce qui est sûr pour le coup, c'est que KEALAGRAM est un morceau prenant, puissant, très bien produit et qui n'a vraiment pas les atours d'un simple one-shot. Comme dans l'idée que la suite des aventures complètes d'Abstrackt Keal Agram est pour bientôt.

Album : -
Année : 2017
Label : Grand Musique Management

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer sur la gauche, KEALAGRAM d'Abstrackt Keal Agram est cependant en écoute ci-dessous :


Enfin, et pour le plaisir, un autre extrait, Audio Crash, bien plus vieux vu qu'il est tiré de 'Cluster Ville', leur album de 2003. (malheureusement plus en écoute)


mercredi 5 avril 2017

Grandaddy - Last Place [30th Century]

Autant le dire tout de suite, Grandaddy et moi ça n'a jamais été une histoire d'amour. Ce qui ne veut pas dire que je ne suis pas touché par leurs albums, bien au contraire, 'The Software Slump' est un bel album, 'Under The Western Freeway' est un magnifique disque - et leur sommet pour moi. Mais 'Sumday' m'avait assez ennuyé, 'Just Like the Fambly Cat' ne m'avait en rien touché (mais pour être honnête je ne lui ai jamais vraiment donné sa chance).
Et depuis la pause du groupe, je n'avais accordé qu'assez peu d'intérêt à la carrière solo de Jason Lytle, véritable maître à bord du navire Grandaddy. 

Disons que je ne suis pas un fan hardcore. Leur retour avec un nouvel album ne m'a donc pas plus excité que cela. Je n'attendais rien de précis de ce 'Last Place' et c'est peut-être aussi pour cela que je suis tombé sous le charme. On est ici évidemment en terrain connu, on sait bien qu'on a à faire avec Grandaddy, la voix de Jason Lytle est toujours aussi belle et particulièrement juste, et ses mélodies comme faites de collages sont toujours une réussite.

Cela ne signifie pas pour autant qu'il manque de défauts : un manque de finesse sur quelques titres (Evermore, Brush with the Wild, quelques guitares sur la toute fin de A Lost Machine) alors que j'ai toujours trouvé que c'était là une des forces du groupe ; quelques titres de remplissages (The Boat is in the Barn, Chek Injin). Mais l'ensemble est globalement enivrant, notamment sur toute la partie finale, où Grandaddy en profite pour confirmer qu'ils ne sont jamais aussi bons que lorsqu'ils font dans la balade mélancolique, pleine de collage et de multiplications de strates sonores (This is the Part, le dépouillé et acoustique Songbird Son, Jed the 4th, A Lost Machine).

'Last Place' est finalement à l'image de la discographie de Grandaddy : un album assez inégal, mais dont les défauts sont tout sauf rédhibitoires, et qui a tout pour être un grower comme on dit. Il faut dire qu'avoir un compositeur comme Jason Lytle à sa tête, ça aide. (Sortie : 3 mars 2017)

NB : Je vous conseille la lecture de cette très longue et intéressante de Jason Lytle réalisée par Greg Bog pour Benzine Mag. Une interview où le grand manitou de Grandaddy prend le temps de s'expliquer sur l'histoire du groupe et de cet album. A lire ici.

Son : 
'Last Place' de Grandaddy est à l'écoute sur Spotify et Deezer
Le site officiel de Grandaddy, évidemment en grande partie dédié à 'Last Place'
'Last Place' de Grandaddy est à l'achat ici


Quatre titres en écoute de ce 'Last Place' de Grandaddy. Tout d'abord, This is the Part (également en écoute dans les lecteurs Spotify et Deezer à gauche). Puis le magnifique A Lost Machine. Ensuite Way We Won't, le single de l'album. Enfin, Evermore (bien que too much à mes oreilles) :








mardi 4 avril 2017

[Track of The Day] Ela Minus - Juan Sant

L'histoire de la musique n'est qu'un éternel recommencement. Prenez You Wanted a Hit des LCD Soundsytem sur leur 'This Is Happening' de 2010. Superbe chanson s'il en est, adorée dans ces pages, et qui s'inspirait (merci à mbfcs2 pour le tips) beaucoup du Eisbar de Grauzone, le groupe de Stephan Eicher (entre autres).

Sept ans plus tard, c'est au tour de Ela Minus, chanteuse colombienne installée depuis quelques années aux États-Unis, de rendre hommage non pas à Grauzone mais directement à LCD Soundsytem et au même You Wanted a Hit sur la première chanson de son Ep 'Adapt.' Juan Sant

Et j'ai beau être capable de voir des sosies de partout, il est quand même difficile de passer à côté de la référence. Mais pas de là à y voir un plagiat ou une inspiration sous grande influence (c'est la mode). Non, on parlera plutôt ici d'un clin d’œil au groupe de James Murphy plus qu'autre chose de la part Ela Minus (chanteuse colombienne que je découvre) dont l'Ep entre synth-pop et electronica, s'il ne tient pas la distance, recèle tout de même quelques chouettes passages.

Album : Adapt. Ep
Année : 2017
Label : Yebo Music

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, Juan Sant de Ela Minus est également en écoute sur le lien ci-dessous :



Autre extrait de cet 'Adapt. Ep' de Ela Minus, Ceremony :


lundi 3 avril 2017

[Track of The Day] Sin Fang, Sóley & Örvar Smárason - Wasted

Petite marotte de 2017, voilà donc le 3è titre de la compilation de singles (ou de l’album) du super trio islandais formé de Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason. Après Random Haiku Generator et  Love Will Leave You Cold, voilà donc Wasted, dévoilée à la toute fin du mois de mars.

Conduite par un piano (qui me rappelle le Green and Gold des Lanters on The Lake) et des chœurs évanescents, chacun des trois protagonistes chante un des couplets ; et rend ce Wasted mélancolique et beau à souhait, rendant même les quelques « fucking wasted » chantés ici et là particulièrement délicieux.

Bref, Wasted ou la chanson cotonneuse parfaite pour un lundi matin, encore plus quand on revient de 15 jours de congés et qu'on reprend le chemin du boulot. Et qui voit Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason continuer leur sans-faute jusque là.

Album : -
Année : 2017
Label : Morr Music    


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En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, Wasted de Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason est également en écoute ci-dessous :