mardi 28 février 2017

[Track of The Day] The Music Tapes - City of Lights

On ne le sait pas en France mais un des podcasts les plus écoutés l'an passé aux États-Unis (2 millions de téléchargements, ça vous pose un succès) s'appelle ‘The Orbiting Human Circus’ et est assez singulier, jugez plutôt : l'histoire du concierge - et chanteur à ses heures perdues - du tout dernier étage de la Tour Eiffel et qui va vivre pleins d’aventures en prenant part à un mystérieux show radio diffusé depuis le haut du monument le plus célèbre au monde

Derrière cette histoire, Julian Koster, ex-membre de feu Neutral Milk Hotel et de Elephant 6, collectif musical américain qui nous a apporté, entres autres, Olivia Tremor Control, of Montreal, Elf Power, Beulah ou the Apples in Stereo. Histoire à laquelle viennent s'ajouter quelques invités de marque, de John Cameron Mitchell (auteur, acteur et réalisateur américain qui avait participé au tribute de David Bowie monté par Amanda Palmer et Jherek Bischoff) à Mandy Patinkin (le Jason Gideon de la série 'Esprits Criminels' et qui est également, je l'apprends, chanteur lyrique) en passant par Tim Robbins (mais oui, l'acteur des 'Evadés' !).

De ce podcast de 8 épisodes de 30 mns environ (et à écouter ici), un Ep est sorti, 'The Orbiting Human Circus Ep' (pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple), qui est le 4è Ep de The Music Tapes - auquel on peut ajouter 4 albums et 2 singles, le tout en 22 ans de carrière.

Un disque composé de quatre chansons venues d’un autre temps : deux originales (City of Lights, en écoute aujourd'hui, et Where Evening's Dream Goes) ainsi que deux reprises : J'attendrai, l'adaptation française de la chanson de Dino Olivieri, chantée par Rina Ketty en 1938 mais rendue célèbre par Tino Rossi puis Dalida 40 ans plus tard ; et I've Got My Love to Keep Me Warm, tube composé par Irving Berlin et qui a été chanté par l’Amérique entière (de Billie Holiday à Rod Stewart, de Ella Fitzgerald à Bing Crosby, Frank Sinatra, Dean Martin ou encore Judy Garland et Doris Day).

Et le résultat est franchement brillant : enregistré avec des outils d'époque (un enregistreur à fil des années 30, une presse des années 40, un magnétophone des années 60), très lo-fi tout du long, aussi bien dans le chant que dans les arrangements, avec cuivres et accordéon au programme, ‘The Orbiting Human Circus Ep’ sonne véritablement comme si on l'avait enregistré en 1935, le côté pop en plus. Désarçonnant au départ mais rapidement bluffant, il n'est d'ailleurs pas à exclure qu'une suite voit le jour. Évidemment, si les aventures de ce fameux concierge continuent.

Album : The Orbiting Human Circus Ep
Année : 2017
Label : Merge

Acheter


En plus des lecteurs deezer et spotify à gauche, City of Lights de The Music Tapes est également en écoute ci-dessous :


Autre extrait de 'The Orbiting Human Circus Ep' de The Music Tapes, voilà la reprise de J'attendrai, en français évidemment, avec l'accent américain qui va bien :




lundi 27 février 2017

[Track of The Day] Ed Harcourt - You Give Me More Than Love

L’an passé, je suis totalement passé à côté du septième album d’Ed Harcourt, 'Furnaces', alors que justement nous avions retrouvé tous les deux (enfin sa musique et moi) une certaine complicité depuis peu (ici et ) après quelques années d'éloignement.

De cet album que je n’ai que trop peu écouté pour avoir un avis tranché (même s’il confirme qu’Ed Harcourt n'est jamais aussi brillant que quand il chante la mélancolie) ressort une chanson, You Give Me More Than Love, qui est la résultante d’un travail entre notre homme et son ami Christian Stephen, journaliste de guerre et présent ces derniers temps pour couvrir la guerre dans le nord de l'Irak.

De cette collaboration est sorti un clip/documentaire qui « met donc en musique » la vie de réfugiés irakiens fuyant l’État Islamique. Une façon de parler autrement et d'exposer la situation catastrophique que vivent ces populations. Comme l’explique Christian Stephen lui même :

« This video is a labour of love for us both, and an attempt to communicate the incommunicable. To defy the clinical packaging of a news report, and do our utmost to conjure a more emotive view of the conflict from an atmosphere all too easily relegated to the darkness. »

Et c’est peu dire que la musique, poignante et lancinante, d’Ed Harcourt sublime les images de ces visages épuisés, fermés mais parfois souriants, de Christian Stephen. Assurément une des plus belles chansons de l'anglais. Et de 2016.

Album : Furnaces
Année : 2016
Label : Polydor

Acheter


En plus des lecteurs Spotify et Deezer, You Give Me More Than Love est à écouter et surtout à voir ci-dessous, dans le clip/documentaire de Christian Stephen :



lundi 20 février 2017

[Track of The Day] Courtney Marie Andrews - How Quickly Your Heart Mends

Dans la continuité de mes derniers posts (voir ici ou ), ouvrons cette semaine par Courtney Marie Andrews, jeune américaine de 26 ans de Phoenix dans l’Arizona qui fait dans le country-folk et le blues.

‘Honest Life’ est son sixième album et bien que sorti à l’été 2016 chez Mama Bird, il connait une sortie aujourd’hui internationale grâce à Loose Recordings, label anglais référence pour ce genre de musique et à qui on doit les albums de Willard Grant Conspiracy et autres Blanche.

On ne criera pas au génie à l’écoute de ce disque de Courtney Marie Andrews, assez inoffensif au final ; mais qui pourrait devenir une petite bluette qu'on ressortirait de temps à autres : l'américaine a plutôt une jolie voix, les mélodies sont là, la mélancolie qui s’en dégage est belle. Et l’ensemble tient la route. Un lundi n'en demande pas plus.

Album : Honest Life
Année : 2017
Label : Loose Recordings

Acheter

En écoute dans le lecteur Spotify ou Deezer à gauche

En plus des lecteurs deezer et spotify à gauche, How Quickly Your Heart Mends de Courtney Marie Andrews est également en écoute ci-dessous :



Deux autres chansons de ‘Honest Life’ de Courtney Marie Andrews : Irene et Put The Fire Out :




vendredi 17 février 2017

[Track of The Day] PALM - North Valley

A croire que beaucoup des choses qui me tombent dans les oreilles en ce début d'année 2017 ont un lien avec Jason Molina. Après le - presque - inédit Royko pour la compilation 'Our First 100 Days', voilà que les rennais de PALM remettent au centre du village feu le leader de Songs: Ohia et Magnolia Electric Co.

Trois ans presque jour pour jour après un très réussi 'El Sereno Ep', le sextet rennais sort son troisième album 'L.A. Vortex Sutra' où l'ombre de Molina plane allégrement sur une grande partie de ses 10 titres. Pacific Palisades Blues qui ouvre le disque en est d'ailleurs l'exemple le plus parlant : un blues entre ombre et lumière, un chant en anglais (parfait, c'est à noter) et un mix vocal que n'aurait pas renié l'auteur de 'The Lionness' et autres 'Ghost Tropic'.

Et même si 'L.A. Vortex Sutra' va plus généralement chercher son inspiration dans un folk-rock de haute volée, la suite de l'album suit ce sillon initial, en y ajoutant beaucoup de guitares et de riffs nerveux à la Neil Young (le dernier titre de l'album ne s'appelle pas Zuma par hasard).

Fin, mélodique, bien produit et très bien mixé, puisant son inspiration chez un des plus beaux compositeurs américains de ces 20 dernières années, 'L.A. Vortex Sutra' confirme une nouvelle fois le talent de PALM. Et si passer par le crowdfunding pour sortir un album comme celui-ci, c'est très bien, il serait tout de même temps qu'un label digne de ce nom s'occupe de leur cas.

Album : L.A. Vortex Sutra
Année : 2017
Label : -

Acheter


En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, North Valley, tiré du 'L.A. Vortex Sutra' de PALM, est en écoute ci-dessous :


Autre extrait de 'L.A. Vortex Sutra', le très bon Snake :


Et pour finir, le clip de Hidden Hills, le vrai single de cet album de PALM :



jeudi 16 février 2017

[Track of The Day] SNGPR - Le Grand Bain

Cela faisait quelques mois que SNGPR (prononcez « Singapour ») n'avait pas donné de nouvelles depuis quelques premiers singles intéressants et remarqués (voir ici ou ). Huit mois pour être exact. La raison ? Tout d'abord Les Gordon s'est bien émancipé, a continué un début de carrière solo prometteur (il vient d'ailleurs de signer en major chez Sony Arista) et a lancé un nouveau projet électro Leska avec Douchka. Quant à Roman Oswald, il est devenu papa ce qui, forcément, a ralenti la machine.

Pour autant les anciens Mondrian (dont le label né de ces pages est toujours aussi fier d'avoir sorti leur premier album, toujours en écoute et à l'achat ici) n'ont pas abandonné leur projet SNGPR. La preuve avec ce nouveau titre, le plus pop de tous ceux déjà sortis : Le Grand Bain. Leur folk-electro (ou l'inverse) continue d'être très entêtant, léger et mélodique. 
Il est également difficile de ne pas voir dans les paroles de cette chanson une référence aussi bien aux nouvelles orientations de vie des deux comparses qu'à SNGPR en lui-même et sa mise en stand-by. Et quand bien même ces petites chansons distillées au compte goutte sont un peu la marque de fabrique du duo, vite la suite. Vite l'album. Vite !

Album : -
Année : 2017
Label : -


Le Grand Bain n'est pas disponible, ni chez Spotify, ni chez Deezer. Mais uniquement sur le soundcloud des SNGPR et ci-dessous :


 

mardi 14 février 2017

Top 6 "Break-Up" (Vol. 3)

Le dernier papier dans cette rubrique datait du 14 février 2012. Cinq ans plus tard, l'occasion était trop belle pour ne pas donner une suite aux deux premiers volumes des « Break-Up Songs » (voir ici pour le Volume 1 et là le Volume 2) le jour de la Saint-Valentin 2017.

Cette année encore, alors qu'on célèbre à nouveau l'annuelle fête des amoureux, des roses par bouquets de 10 et des nuits endiablées, célébrons donc les chansons tristes qui parlent d'amours déçus, déchus, de cœurs brisés, de colère, de souvenirs émus et de nostalgie. Parce qu'il faut bien qu'il y ait un équilibre.

A tout seigneur tout honneur, ouvrons le bal avec Sophia ou l'artiste qui  semble être né dans une marmite de potion dépressive. La preuve avec I Left You où il conte une rupture à contre-cœur mais qui semblait inéluctable : « And yeah I left you because it seemed to hurt us less than if I'd stayed ; and yeah I left you but how long will it take for you to forget this hate ».

C'est à Azure Ray de prendre la suite avec November, sublime chanson qui ouvre l'Ep du même nom, dont les paroles « I was afraid to be alone, but now I'm scared that's how I'd liked to be » m'ont longtemps travaillé à une époque.

Jackson C. Frank, sur son essentiel et unique album 'Blues Run The Game' fait le constat que son ex vient de le quitter, qu'elle ne l'avait jamais aimé. Et a cette sentence : « Someday, someone will leave you ; And I know you'll feel the same ».

La Blanche, lui, essaie d'expliquer ses actions qui ont mené à la rupture, le tout dans une vibrante déclaration d'amour entre justifications ratées et amour sincère. Sans doute une de mes chansons françaises préférées : « Comment trouver les mots pour te dire que je t'aimais l'air de rien, que j'en crevais à m'étourdir avec de l'alcool et des putains. J'aurais aimé pouvoir te dire que je crache sur ton chagrin, je n'pensais pas que ça pourrait détruire tout ce que nous avions de bien. Alors je te dis pour finir même si jamais tu ne reviens : tes baisers auraient pu suffire, la douleur ça ne sert à rien ».

Quant à ce très beau groupe qu'était Amandine, il raconte l'histoire d'un homme qui d'un couplet à l'autre voit l'amour de sa vie s'échapper : « And who said distance brings us closer ? Who said hardship makes us strong ? ».

C'est à Jude que revient le soin de conclure ce Top 6, avec I Do, déchirante chanson où un homme reçoit une invitation de mariage de son ex dont il est toujours amoureux, avant de lui souhaiter tout le bonheur du monde : « Ole friendships fade away, love falls apart. And you've not spent a single day outside my heart. But, there's just one more dream that I have left for you : I hope you're smiling when he turns around and says I do... ».

Bref, six chansons sur lesquelles on ne dansera pas la gigue pour sûr. Mais comme souvent, les chansons les plus tristes sont les plus belles. Alors, belle Saint-Valentin !





Tracklisting :
Sophia - I Left You (People Are Like Seasons - 2004)
Azure Ray - November (November Ep - 2002)
Jackson C. Frank - You Never Wanted Me (Blues Run The Game - 1965)
La Blanche - Te Dire (Michel Rocard - 2002)
Amandine - Silver Bells (Solace In Sore Hands - 2007)
Jude - I Do (No One Is Really Beautiful - 1998)




Nb: Tous les Top 6 de ce blog ont été mis à jour. Six chansons à chaque fois, sélectionnées pour leur appartenance aux thèmes suivants:
Top 6 "Eastern Europe"
Top 6 "Emilie"
Top 6 "Weather"
Top 6 "Break-up"
Top 6 "Madeleine"
Top 6 "R.I.P"
Top 6 "Drug"
Top 6 "London Baby, London"
Top 6 "Hot Songs"
Top 6 "Let The Sun Shine In"

Top 6 "Break-Up" (Vol. 2)

lundi 13 février 2017

[Track of The Day] Les Marquises - Vallées Closes

Les Marquises est un projet musical mené par Jean-Sébastien Nouveau que, si vous êtes lyonnais et que vous trainez vos guêtres dans les salles de concert de l'agglomération, vous avez sûrement dû déjà croiser.

'A Night Full of Collapses' est le troisième album de Les Marquises. Sorti chez Ici D'ailleurs qui n'aime jamais autant que ces disques aux ambiances sombres, ce disque est un joli coup d'éclat. Entre pop habitée (Vallées Closes), lascive (Feu Pâle), sonorités jazz (Lament) et musique plus ambiante et cinématographique - ou quasi - par moments (A Forest of Lines), alternant chant en français ou en anglais (notamment par Matt Elliott, un des nombreux invités de l'album avec Olivier Mellano, Agathe Max, Christian Quermalet de The Married Monk ou encore Jeff Hallam qui a travaillé avec Dominique A), 'A Night Full of Collapses' se révèle être une douceur noire particulièrement bien produite.

Un disque qui, bien que sorti le 3 février dernier, aura droit à sa release party le mercredi 15 février au Transbordeur de Lyon. Une soirée gratuite et qui se terminera, bien évidemment, par un concert de Les Marquises (infos ici). A mercredi.

Album : A Night Full of Collapses
Année : 2017
Label : Ici D'ailleurs


Acheter


En plus des lecteurs Spotify et Deezer, Vallées Closes est également en écoute ci-dessous via son clip :


vendredi 10 février 2017

Foxygen - Hang [Jagjaguwar]

Foxygen est décidément un duo à part dans le monde de la musique actuel, qui ne semble pas avoir de vrai plan de carrière écrit et qui ne semble surtout que suivre son instinct et ses envies. La preuve avec leur cinquième album 'Hang', une des premières grosses sorties de 2017.

Un disque qui contraste totalement avec le précédent '... And Star Power', album gargantuesque au possible (24 morceaux en 82 mns) et adoré dans ces pages, foutraque, fourre-tout de rock sixties, de psychédélisme débridé, de glam-rock lo-fi et de chansons folk vacillantes.

'Hang' prend le complet contre-pied. Cette fois, Foxygen fait court (8 chansons en 32 mns) et remise son lo-fi et un Do It Yourself qui lui allait bien au teint (leur premier album enregistré dans un vrai studio, forcément ça aide) pour pondre un disque extrêmement - bien - produit, plein de cordes, de cuivres et d'ambitions léchées qui plonge la tête la première dans les années 70, entre soul, glam, pop très orchestrée et euro-pop.
On ne s'étonnera donc pas de croiser du Stevie Wonder (ces toutes premières notes de Follow The Leader), une mélodie qui rappelle le My Sweet Lord de George Harrison (Avalon), un peu d'ABBA (toujours Avalon), un peu d'americana (On Lankershim), des mouvements glam à la Bowie (un peu sur tous les titres), des ambiances théâtrales ou tout droit sorties d'un cabaret (America, parmi d'autres), quelques idées à la Burt Bacharach, du 'American Gothic' de David Ackles, des moments guitar hero (formidable Rise Up) ou des tonalités vocales qui rappellent aussi bien Bowie, Jagger qu'Iggy Pop.

Oui, 'Hang' est un peu tout cela à la fois. Mais pour autant, n'est-ce qu'un hommage appuyé feignant et où la patte de Foxygen n'apparaît pas ? Bien au contraire ! En consacrant une certaine idée de la chanson à tiroirs, en multipliant les idées et les directions au sein d'un même morceau (America sans doute la plus marquante à ce niveau là, mais loin d'être la seule), en passant de l'emphase à la discrétion, d'un chant maniéré à une voix plus pop, Foxygen marque de son empreinte de 'Hang' foisonnant.

Entouré par un véritable orchestre (où l'on trouve de tout, jugez plutôt : saxo (alto ou ténor), clarinettes, flûtes, trompettes, bugles, trombones, violons, violoncelles, tuba, hautbois ou une harpe) composé de pas moins de 35 membres, pour leur permettre de mettre en musique leurs grandioses idées, Foxygen compose ici 8 titres vibrant, qui parlent aussi bien de cinéma, de lieux mythiques que d'accomplissement personnel, toujours avec ce côté perché et psychédélique.

Reste la question qui divise - car 'Hang' divise, oui : les Foxygen se foutent-ils de nous ? Et sont-ils vraiment sincères ? N'ont-ils pas eu la folie des grandeurs ? Tout est tellement poussé à l'extrême, tout est tellement à l'opposé de leurs dernières livraisons que l'on peut se poser la question. Ne font-ils que singer une époque disparue depuis longtemps pour mieux se moquer de ses élans parfois pompeux ? Ou ont-ils simplement eu envie et le talent pour se plonger corps et âmes dans une période qu'ils affectionnent particulièrement ('... And Star Power' allait déjà piocher, mais de manière plus brute, dans ces années là ?) et n'en ressortir que le meilleur ?

Ces pages trancheront évidemment pour la seconde option tant 'Hang' respire les mélodies travaillées, les mouvements parfaits. Et la musique plus simplement.
Et puis pourquoi se seraient-ils embêtés à inviter les Lemon Twigs (dont Jonathan Rado a produit le premier album 'Do Hollywood' sorti l'an dernier), Steven Gregory Drozd des Flaming Lips ; ou encore Matthew E. White pour s'occuper des arrangements ? Non, décidément, Foxygen ne se fout pas de nous. Non, Foxygen vient juste de sortir un album magistral, ambitieux de bout en bout, bourré de références et rempli d'idées et de mélodies remarquables. Un 'Hang' dont on reparlera, et pas que cette année. Diable que ces deux là ont vraiment beaucoup trop de talent pour leurs coreligionnaires. (Sortie : 20 janvier 2017)

Son :
'Hang' est à l'achat sur le bandcamp de Foxygen
'Hang' est (partiellement) à l'écoute sur le bandcamp de Foxygen
'Hang' de Foxygen est en écoute chez Spotify et Deezer

Exceptionnellement quatre titres en écoute. Tout d'abord Trauma (uniquement disponible dans les lecteurs Deezer et Spotify à gauche), grandiose et plus épique chanson de 'Hang'. Puis ci-dessous America, longue chanson qui voit Foxygen passer par pleins de tiroirs. Follow The Leader, qui ouvre l'album ; et enfin On Lankershim, qui n'aurait pas dépareillé sur les radios FM américaines de 1974 :







Pour finir, deux clips tirés de 'Hang' de Foxygen. Celui de Follow The Leader. Puis celui de On Lankershim :



jeudi 9 février 2017

[Track of The Day] Jason Molina - Royko

Voilà une compilation dont on reparlera dans ces pages régulièrement ces prochaines semaines :  'Our First 100 Days' ou 100 chansons, dévoilées au compte goutte jusqu'au 1er mai 2017, faisant écho aux 100 premiers jours de Donald Trump à la tête des États-Unis.

100 chansons donc, mélangeant exclusivité, chansons jamais officiellement sorties (comme celle du jour) ou quelques raretés oubliées. Tout l'argent récolté (30$ pour les 100 chansons, voir plus bas) sera reversé à différentes associations luttant contre le réchauffement climatique, pour les droits des femmes, pour le droit des migrants, bref, toutes les choses pas vraiment du goût de l'homme à la tête du plus puissant pays du monde.

Quatrième chanson de ce projet 'Our First 100 Days', Royko est un inédit de Jason Molina, tiré des sessions de 'Pyramid Electric Co.', son album de 2004, que Secretly Canadian devrait rééditer prochainement. Une chanson qui s'appelait à l'origine Anchor and Liberty et que Molina chantait parfois en concert (on en retrouve la trace sur internet uniquement lors d'un concert de septembre 2001 au West 4th Street de New-York). L'approche studio est différente de ces versions là, la presque légèreté de la guitare du leader de Songs: Ohia lassant la place à un son âpre et tendu.

Mais pour ceux qui comme moi, pleurent sa disparition (4 ans bientôt), rien d'autre ici qu'un terrain connu. Sec comme une trique mais beau à pleurer.

Album :  Our First 100 Days
Année : 2017
Label : Secretly Group / 30 Songs, 30 Days

Acheter


Indisponible aussi bien chez Spotify que chez Deezer, Royko de Jason Molina est uniquement en écoute sur le bandcamp de Our First 100 Days et donc ci-dessous :



mardi 7 février 2017

[Track of The Day] Piano Magic - I Left You Twice, Not Once

Piano Magic ou un groupe qui aura accompagné la création de ce blog il y a bientôt 10 ans, leur Halfway Through étant la quatrième chanson mise en ligne dans ces pages.
Piano Magic et la fin d'une aventure discographique de 21 ans vu que 'Closure', leur dixième album, sera leur dernier - son nom n'ayant évidemment pas été choisi au hasard. Cependant et pour être tout à fait honnête, je pensais que le groupe de Glen Johnson avait déjà mis la clé sous la porte depuis leur réussi 'Ovations' en 2009. Mais il s'avère que les londoniens ont continué. Jusqu'à aujourd'hui.

Piano Magic ferme donc le ban sur ce 'Closure' qui est une bien belle façon de tirer sa révérence. Mélancolique comme jamais, très bien orchestré et pouvant compter sur la présence notable de Peter Milton Walsh de The Apartments (magnifique Attention to Life), l'album égrène ses 8 chansons pop tristes et remarquablement mises musique comme souvent. Délicat, écrit comme un message aux auditeurs que nous sommes, Piano Magic termine l'aventure sur I Left You Twice, Not Once sublime (en écoute aujourd'hui) et qui veut dire beaucoup.

Ce n'est peut-être pas leur meilleur album (entrez ici 'Low Birth Weight' et autres 'The Troubled Sleep of Piano Magic'), mais on n'en est quand même pas très loin. On a vu des mises en bière bien moins belles.

Album : Closure
Année : 2017
Label : Second Language

Acheter



En plus des lecteurs Spotify et Deezer à gauche, I Left You Twice, Not Once qui clôt cet ultime album de Piano Magic est également en écoute ci-dessous :


Autre titre de 'Closure', Living for Other People :


Ci-dessous, voilà les clips des deux premiers singles, Exile et Attention to Life, avec Peter Milton Walsh de The Apartments au chant :




lundi 6 février 2017

[Track of The Day] Sin Fang, Sóley & Örvar Smárason - Random Haiku Generator

Et les islandais décidèrent de former eux-aussi leur super groupe. Son nom ? Juste celui des différents protagonistes, au nombre de trois ici : Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason (leader de Múm). Avouez que ça vend déjà sur le papier pas mal de rêve.

L'objectif du trio ? Proposer une nouvelle chanson chaque mois de cette année 2017 avant de compiler le tout et de sortir l'album (ou la compilation de singles, nous verrons bien) chez Morr Music en décembre prochain.

Voilà donc un projet qui devrait nous tenir en haleine toute l'année, qui plus est avec un premier morceau comme Random Haiku Generator, très belle balade électro-pop rêveuse, mélodique et tout en finesse où les univers de Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason se mélangent admirablement bien. La suite est très attendue dans ces pages ; et ça tombe bien, février n'a que 28 jours.

Album : -
Année : 2017
Label : Morr Music

Acheter



En plus des lecteurs Spotify et Deezer, Random Haiku Generator du trio Sin Fang, Sóley et Örvar Smárason est en écoute ci-dessous :