lundi 19 décembre 2016

[Track of The Day] Unkle Bob - I Watched Your Heart

Dernièrement, je retombe beaucoup sur des groupes croisés il y a bien longtemps. Il y a eu Joe Purdy. Et aujourd'hui, c'est au tour de Unkle Bob, un groupe écossais, dont le plus grand succès avait été de figurer dans la dernière scène d'un épisode d'une série à succès, Grey's Anatomy pour ne pas la nommer (l'extrait est à voir plus).

Et pourtant, le groupe valait mieux que cela. Car Swans, la fameuse chanson, très belle au demeurant, faisait partie d'un album de grande qualité, 'Sugar & Spite', le genre d'album pop qui aurait pu tomber du mauvais côté mais qui savait pas user des ficelles plus grosses qu'un scénario d'un livre de Guillaume Musso, que beaucoup de groupes (et souvent américains) de ce genre ne se font pas prier pour appliquer.

Perdu de vue depuis un joli 'Shockwaves', voilà t-y pas que les Unkle Bob reviennent dire bonjour avec un mini-album 'The Deepest Sea', après un Ep et un album entre temps. Un disque court (forcément), remplies de bluettes mélancoliques, tristes et de cœurs brisés, dont le principal défaut est de ne pas trop savoir comment terminer ses chansons.

Joliment chanté et réalisé, avec de belles mélodies, 'The Deepest Sea' de Unkle Bob n'est pas un disque mémorable. Mais pour peu que vous aimiez, comme moi, ce genre musical là, vous devriez y trouver votre compte. Et I Watched Your Heart est une sacrée belle chanson.

Album : The Deepest Sea
Année : 2016
Label : Just Me / In Black Records

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, la très belle I Watched Your Heart d'Unkle Bob est en écoute ci-dessous :


Autre extrait de 'The Deepest Sea', Breaking Up in Berlin, chanson la plus énergique de cet Ep : 



Enfin, la fin de l'épisode 17 de la saison 3 de Grey's Anatomy, où est donc utilisé la chanson Swans (et en entier) d'Unkle Bob : 


jeudi 15 décembre 2016

Action Dead Mouse - Cascata [Fallo Dischi / To Lose La Track / Screamore/ È Un Brutto Posto Dove Vivere]

Nouvel album pour les furieux d'Action Dead Mouse et toujours peu de bruit par chez nous. Et pourtant, les italiens énervés - et qui chantent dans leur belle langue natale - auraient de quoi plaire au plus grand nombre.

Bon, d'accord, plus grand nombre est peut-être légèrement excessif. Il n'est pas en effet dit que leurs guitares math-rock ou parfois hardcore séduisent tout le monde. Mais quand même ! Surtout que leur dernier album 'Cascata' (« cascade » ou « chute » en italien), dans la lignée de leurs efforts précédents ('Revenge of Doormats and Coasters' et 'ä' pour ne citer qu'eux, deux albums chéris de ces pages), est un sacré disque, une nouvelle fois.

Si j'en crois ce que j'ai pu trouver (mon italien remonte au lycée), 'Cascata' est sorti via... 4 labels différents :  Fallo Dischi, To Lose La Track, Screamore, È Un Brutto Posto Dove Vivere, sans que je sache vraiment pourquoi. Pour autant, le groupe n'a donc pas changé. Il aime toujours les pochettes arty, les albums courts (8 chansons ici) et les chansons aux noms débiles (Ginnastica nell'acqua (Gymnastique dans l'eau), Unghie (Ongles) ou encore Come lavare i vestiti puliti (Comme laver ses vestons propres).

Mais, et c'est le plus important, les Action Dead Mouse sont toujours aussi nerveux et n'en oublient jamais les mélodies ('Cascata' est d'ailleurs sans doute le plus mélodique de leurs albums). Alternant (et souvent dans le même morceau) calme - relatif - et longues chevauchées furieuses (et la voix entre chant et cris est du même acabit), mélangeant allégrement post-punk, math-rock (même s'ils continuent peu à peu de s'en éloigner) et indie-rock (si cela a le moindre sens), le groupe de Bologne enfonce une nouvelle fois le clou à grands coups de guitares, de rythmiques folle et de changements de direction. Comme quoi, entre les italiens d'Action Dead Mouse et les grecs de Bazooka, le rock européen se porte plutôt bien ! (sortie : 19 avril 2016)


Son :
'Cascata' est à l'achat sur la page bandcamp d'Action Dead Mouse
'Cascata' d'Action Dead Mouse est également en écoute complète sur cette même page bandcamp
'Cascata' d'Action Dead Mouse est en écoute sur Spotify et Deezer


Trois titres en écoute de ce 'Cascata' d'Action Dead Mouse. È un disgelo o un corso di nuoto?  (en écoute également dans les lecteurs Spotify et Deezer à gauche), Alluvioni et enfin Unghie :






Pour terminer, le clip de Cantieri, cinquième chanson de ce 'Cascata' des Action Dead Mouse. Un plan fixe...uhm... humide dirons-nous :



mardi 13 décembre 2016

The Wedding Present - Going, Going... [Scopitones]

Je parlais il y a quelques semaines de l'ouverture assez « couillu » du deuxième album de Mickael Kiwanuka avec un Cold Little Heart de 10mns, dont 5 premières minutes totalement instrumentales.

'Going, Going...', neuvième album de The Wedding Present, fait encore mieux. Pour un groupe qui a souvent démarré ses albums pied au plancher, la bande de David Gedge ouvre les 20 chansons du disque par quatre morceaux uniquement instrumentaux, alternant guitares très lourdes (Kittery) et atmosphères plus intimistes, minimales et lumineuses (point d'orgue avec Sprague, voir plus bas). Quatre premier titres donc qui peuvent induire en erreur l'auditeur qui pourra (comme l'auteur de ses lignes) se croire perdu dans une bande-originale de film, bien loin des standards habituels de The Wedding Present.

Ce n'est que sur la cinquième chanson Two Bridges que l'on retrouve le groupe tel qu'on le connaît. Et ce n'est qu'à partir de là que le groupe retrouve ses guitares, ses mélodies et la voix de David Gedge. Et pour quel résultat ? De haute tenue. Force est de constater que 'Going, Going...' aurait mieux fait de s'appeler « Boing, Boing » tant The Wedding Present rebondit d'influences musicales en étalage de leurs sonorités.

Sans doute trop long certes (63 minutes pour les 15 derniers titres), 'Going, Going...' voit les Wedding Present passer par tous les états, d'un son lourd - presque stoner - à un plus proche de leurs élans originaux, de chansons mélancoliques (presque Arab Strapienne par moment, voir Little Silvertout) en passant par des mélodies et des sonorités qui rappellent leur fameux 'Take Fountain' et plus globalement leurs productions depuis leur reformation en 2004 (Rachel, en écoute dans les lecteurs Spotify et Deezer à gauche) et même des ambiances presque post-rock (fameuses 10 mns de Santa Monica qui closent l'album). Et malgré ce mélange, 'Going, Going...' s'avère très appréciable et suffisamment divers pour que la durée ne soit pas un obstacle. David Gedge chante toujours aussi bien et les idées mélodiques sont trop réussies pour ne pas emporter une adhésion franche.

Avec un disque comme 'Going, Going...', avec un début aussi instrumental, avec un album aussi long (80 mns au total !), pas dit que The Wedding Present (re)trouve le chemin du succès. Mais David Gedge semble s'être fait une raison. Comme il le dit lui même ironiquement sur Broken Bow, «The pain of failure is so much greater than the pleasure of success ». Dont acte. (sortie : 2 septembre 2016)

Son :
'Going, Going...' de The Wedding Present est à l'achat ici
Le site officiel de The Wedding Present, au couleurs de 'Going, Going...'
'Going, Going...' de The Wedding Present est à l'écoute chez Spotify ou Deezer (entre autres)



Trois chansons pour découvrir ce 'Going, Going...' de The Wedding Present. Rachel (en écoute dans les lecteurs Spotify et Deezer), ses paroles presque niaises (David Gedge est amoureux sur cette chanson, forcément) et qui n'aurait pas dépareillé sur 'Take Fountain', pour ouvrir le bal. Puis Birdsnest. Et enfin le très lourd Bear :





Enfin, pour finir, deux clips tiré de ce 'Going, Going...' de The Wedding Present : celui de Sprague, la chanson qui clôture la partie instrumentale du début, entre cordes et piano. Et enfin le clip de Rachel. Deux clips très contemplatif :



lundi 12 décembre 2016

[Track of The Day] L.A. Witch - Drive Your Car

Trio féminin californien, L.A. Witch est la jolie découverte de ce week-end. Un groupe composé de Sade Sanchez (au chant et à la guitare), Ellie English (batterie) et Irita Pai (basse), formé en 2012 et dont 'Drive Your Car 7"' est la première sortie physique après un Ep ('L.A. Witch' en 2013) et deux singles. Et on ne peut pas dire qu'il manque d'énergie.

Plus garage que punk en face-A (Drive Your Car), blues-rock en face-B (Ain't Coming Home, la face-B), ce 45-tours des L.A. Witch promet en tout cas beaucoup. Les guitares fuzz sont de sorties, la production est bien pensée (de la reverb, la voix cachée derrière, et plus globalement lo-fi au sens strict du terme), les mélodies sont là. Et ce qui ne gâche rien, elles ont un très bon gout esthétique (je trouve pour ma part la pochette magnifique).

La suite logique de ce 45-tours est donc la sortie d'un premier album. On devrait en savoir un peu plus lors de leur passage en France (notamment) au printemps 2017 (pour les lyonnais, le 1er mars au Sonic). Curieux de connaitre la suite de leurs aventure.

Album : Drive Your Car 7"
Année : 2016
Label : Black Mass Recordings

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En plus des lecteurs Spotify et Deezer, Drive Your Car est en écoute sur le lecteur bandcamp de L.A. Witch :


Ain't Coming Home, la face-B de ce premier 45-tours des L.A. Witch, est également en écoute ci-dessous :

 
Pour finir, une version live de Drive Your Car, enregistrée en 2014 lors de leur passage au Sir Francis Festival :



vendredi 9 décembre 2016

[Track of The Day] Joe Purdy - Who Will Be Next

C'est en flânant chez Charlu que j'ai appris que Joe Purdy continuait de sortir des disques. Joe qui ? Mais si, Joe Purdy, un artiste que des millions de gens de par le monde ont un jour écouté dans leur vie. Car Wash Away, la chanson qui habillait la fin de l'épisode 3 ('Tabula Rasa') de la saison 1 de LOST, c'était lui (la vidéo est à voir au bas de ce papier).

Qu'en dire donc ? Pas grand-chose à dire vrai. 'Who Will Be Next', son 13è album en 14 ans, n'est pas franchement renversant. Peut-être est-ce dû à une épure un peu trop grande. Peut-être est-ce dû à cette voix un peu trop maniérée par moments. Ou simplement qu'il singe parfois un peu trop ses glorieux prédécesseurs (Children of Privilege, très Dylan). Sans doute un peu tout cela à la fois qui fait que son folk, sa country ou ses chansons aux accents irlandais ne m'ont pas plus intéressé que cela.

Oh, une nouvelle fois rien d'infamant, il y a quelques beaux passages même (la chanson titre Who Will Be Next, en écoute aujourd'hui, est une vraie réussite) mais rien de bien remarquable dans l'ensemble. Seulement, revoir le nom de Joe Purdy m'a donné envie de retourné sur « The Eyeland ». Et rien que pour cela, merci Joe Purdy.

Album : Who Will Be Next
Année : 2016
Label : Mudtown Crier Records

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En écoute dans les lecteurs Deezer et Spotify, Who Will Be Next de Joe Purdy est également en écoute ci-dessous :


Autre chanson de ce 'Who Will Be Next' de Joe Purdy, Kristine qui me fait beaucoup penser à Shawn Mullins :



La vraie raison de cette chronique de l'album de Joe Purdy, c'est tout de même ça : la fin de l'épisode 3 de la saison 1 de LOST. Comme disait Jack à Kate : « We have to go back ! » :



jeudi 8 décembre 2016

[Track of The Day] Cullen Omori - Synthetic Romance

Encore un disque à côté duquel j'étais passé jusque là : le premier effort solo de Cullen Omori, la voix de Smith Westerns.

Smith Westerns est un groupe américain de Chicago auteur de deux premiers albums pas forcément essentiels mais dont le dernier en date 'Soft Will', qui n'aurait dû être pour moi que l'album d'un été, avait fini par être mon disque pop de l'année 2013.

Depuis, les Smith Westerns se sont séparés (c'est moche mais c'est la vie). Et le chanteur, Cullen Omori, est donc parti voir si l'herbe était plus verte tout seul. Il a donc sorti en mars dernier son premier effort solo, 'New Misery', chez Sub Pop (encore eux !).

Un disque dans la continuité de ceux de Smith Westerns, rappelant par moment aussi bien les Sleepy Jackson (presque éphémère groupe australien que le chanteur quittera pour mieux aller former Empire of the Sun, uhm) que MGMT, n'hésitant pas à jouer la carte du indie-guitar hero par moment, avec toujours en tête l'idée de pondre des mélodies de haute tenue sur lesquelles il chante de sa voix presque androgyne, le tout entouré d'une production pleine de réverb'. Et surtout un disque de pop assez psychédélique, qui confirme en 11 chansons le bien fondé de l'aventure solo de Cullen Omori.

Mieux, plus les écoutes s'enchainent, plus ce 'New Misery' s'impose presque quotidiennement dans mes enceintes. Décidément, ce type a un truc pour faire de chacun de ses disques un grower.

Album :
New Misery
Année : 2016
Label : Sub Pop

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En plus des lecteurs Deezer et Spotify, Synthetic Romance de Cullen Omori est également en écoute sur le lien soundcloud ci-dessous :


Un autre morceau pour découvrir 'New Misery' de Cullen Omori avec Sour Milk, et ses envies d'hip-hop :


Parce qu'on est jeudi, une troisième chanson avec Two Kinds, autre single évident de ce 'New Misery' de Cullen Omori :




Enfin, le clip du seul single tiré de 'New Misery' de Cullen Omori, Cinnamon :


 

mercredi 7 décembre 2016

[Track of The Day] Travis - Strangers on a Train

Travis fut un temps héraut de la pop britannique. C'étiat en 1999 lors de la sortie de 'The Man Who'. Depuis, Travis n'a pas disparu et continue de sortir à un rythme régulier des albums.

Oui mais voilà, Travis est retombé dans l'anonymat le plus total depuis un Sing sur-matraqué sur les ondes en 2001. Personne ne s'intéresse plus vraiment à ses sorties et je ne suis pas sur que leurs singles émeuvent encore les kids anglais.
Travis est devenu en quelque-sorte une équipe de milieu de tableau de Division 1 de football. Une équipe capable de proposer un jeu léché, brillant, plein d'envie, et d'attirer sur elle tous les regards le temps d'une saison ('The Man Who' vendra la bagatelle de 3M de copies rien qu'en Grande-Bretagne !) ; et de peiner ensuite à retrouver un jeu flamboyant, rapide, aux idées de jeu claires et pleines d'allant.

Il y a bien eu un retour de flamme ('Where You Stand' en 2013 était un bien bel album) où Travis méritait de retrouver les sommets des charts, mais rien n'y fait, malgré la grande qualité de l'ensemble, tout le monde ou presque s'en fout.

Alors, sans le vouloir, le soufflé retombe, comme prévu. La preuve avec leur dernier album en date donc. Oh, rien qui l'envoie en deuxième division. Non, ils sont en Division 1 et ils y sont bien. Mais sur 'Everything at Once', Travis perd en finesse (un comble pour eux) et ne propose plus qu'un jeu au milieu de terrain qui ne prend pas de risques, aligne deux récupérateurs besogneux qui jouent une partition répétitive (aussi bien dans les mélodies que leurs constructions) et oublie de placer des ailiers virevoltant sur les côtés pour lancer quelques mélodies qui font mouche à la première écoute.

A un coup d'éclat (Strangers on a Train, vraie pépite de l'album, en écoute aujourd'hui) et une chanson très Travis dans l'esprit mais réussie près (All of The Places), rien de bien notable ici. Bien assez pour se maintenir en championnat (la concurrence n'est pas forcément meilleure), mais pas vraiment de quoi espérer faire un coup dans une des deux coupes. Reste plus qu'à espérer un nouvel entraîneur : ces mecs là ont trop de talent pour rester englué dans le ventre mou d'une pop anglaise pas forcément formidable.

Album : Everything at Once
Année : 2016
Label :  Red Telephone Box

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En plus des playlists Spotify et Deezer à gauche, Strangers on a Train de cet 'Everything at Once' de Travis est en écoute ci-dessous :


Autre chanson réussie de 'Everything at Once', All of The Places :

mardi 6 décembre 2016

[Track of The Day] Allo Darlin' - Hymn on the 45

Et donc Allo Darlin' a décidé de dire au-revoir. Non pas à la sortie d'un album raté. Non pas à la suite de tensions internes au groupe. Non. Juste parce que le groupe mené par la belle voix d'Elizabeth Morris était arrivé au bout du chemin. Comme ils le disaient eux-mêmes en septembre dernier (le post entier est à lire ici) :

« Many years ago we took the decision that our friendship was more important to us than our ”career ”as a band. This meant that we didn’t tour relentlessly and didn’t let the music business get in the way of what brought us together in the first place: the joy of music and the thrill of playing with people you were lucky enough to call your friends. »

Et suite à cette très respectable décision, Allo Darlin' a décidé de faire cela bien. Suite à un 'We come From The Same Place' de haute tenue qui venait compléter une courte discographie de qualité ('Allo Darlin'' en 2010 et 'Europe' en 2012), le quatuor londonien a donc décidé de terminer son histoire par deux concerts à Londres dans quelques jours.

Mais avant de remiser pour de bon leur twee et leur indie-pop, leurs chansons sucrées et leurs mélodies ensoleillées, Allo Darlin' sort un dernier 45-tours, digital (en tout cas jusque là), non prévu, composé de deux chansons : Hymn on the 45 (tout un symbole) et Wanderlust. Deux chansons qui sont une belle conclusion à leur carrière, qui veulent dire beaucoup et où l'on sent le groupe prendre vraiment plaisir à enregistrer.

Et deux titres qui nous font dire que sans jamais avoir révolutionné quoique ce soit dans la musique de cette décennie, un groupe aussi sympathique et aux mélodies aussi attachantes qu'Allo Darlin', forcément, il va manquer.

Album : Hymn on the 45 / Wanderlust (Digital 7")
Année : 2016
Label : -

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Indisponible sur Spotify et Deezer, les deux chansons de cette dernière sortie de Allo Darlin' sont en écoute sur le bandcamp du groupe et ci-dessous. Tout d'abord Hymn on the 45 :



Enfin Wanderlust :



lundi 5 décembre 2016

[Track of The Day] Low - Some Hearts (at Christmas Time)

S'il y a une tradition américaine ou anglo-saxonne que j'ai toujours beaucoup aimé, c'est cette passion qu'a ce pays pour les chansons de Noël. Depuis 70 ans, ils sont nombreux les groupes ou les artistes solos à s'écheniller chaque mois de décembre à sortir un disque ou un single autour de ce thème là.

Tradition peu répandue de ce côté là de l'Atlantique (la perfide Albion mise à part), elle a commencé à prendre corps chez nous au milieu des années 2000 avec les sorties (notamment) des deux sublimes coffrets de Sufjan Stevens.

Mais Low est un groupe américain et a donc cette routine bien ancrée au corps ; et ce depuis longtemps (le 'Christmas Ep' en 1999). Le trio de Duluth au Minnesota vient de remettre son chapeau de Père Noël le temps d'un Some Hearts (at Christmas Time) et qu'ils dédient à nous tous :

« To friends who have moved away and friends who have passed on this year. To one and all, especially those who are alone, we wish you a Merry Christmas and new hope for the new year. May we all find ways to lift each other.
With love,
Mimi, Alan and Steve »

Un single dans la lignée de leur précédent album 'Ones and Sixes' - dont on espère un successeur pour 2017 - et qui vient ici lancer une mini-tournée en Angleterre et en Irlande (et qui évite soigneusement la France). Vu la qualité des concerts de Low, c'est peu de dire que nos voisins sont vernis.

Album : Some Hearts (at Christmas Time) Digital Single
Année : 2016
Label : Sub Pop


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En écoute dans les lecteurs Deezer et Spotify à gauche, Some Hearts (at Christmas Time) de Low est également en écoute ci-dessous :



jeudi 1 décembre 2016

King Creosote - Astronaut Meets Appleman [Domino]

Alors qu'on est désormais capable de poser un petit robot de 100 kgs sur un comète lancée à 75 000 km/h, le tout à des millions de kilomètres de là, alors que la découverte de Mars continue et s'intensifie et qu'on projette d'y aller d'ici quelques années, rien de plus normal que d'évoquer dans ces pages un disque qui fait la part belle aux voyages stellaires et autres randonnées dans l'espace, fussent-ils métaphoriques.

Voilà donc 'Astronaut Meets Appleman', dernier album en date de King Creosote, émérite artiste écossais dont les nouvelles productions semblent à chaque fois supplanter les précédentes. Et ce disque là ne fait pas exception. Car après avoir chanté son amour pour son pays et le déchirement qu'il a dû être de le quitter sur 'From Scotland, With Love', Kenny Anderson (aka King Creosote donc) parle ici de voyages, d'espace (il n'y a qu'à avoir le clip de Love Life, avec des images tirées, j'imagine, de la Station ISS tournoyant au-dessus de nos têtes), d'étoiles, de Bételgeuse, d'amours déçus, quittés ; et même de Scarlett Johansson.

Un vrai voyage où se mêlent mélodies mélancoliques (superbe Melin Wynt, mais aussi Faux Call, Betelgeuse ou Rules of Engagement), tubes pop (Love Life, Wake Up to This) ou preque electro (énergique Surface) sous couvert des usuelles guitares, basses et batteries auxquelles viennent se joindre cornemuse, harpe, violons ou encore violoncelles.
'Astronaut Meets Appleman' s'ouvre et se termine par deux morceaux fameux. You Just Want tout d'abord (en écoute dans les lecteurs Spotify et Deezer), longue mélopée de 7mns où tous les instruments cités se succèdent pour former un tout irrésistible - et limite prog - aux chœurs à fredonner plus que de raison.
Et si je réécris l'histoire en disant que The Long Fade clôt ce 'Astronaut Meets Appleman' (ce titre n'est que la face-A du bonus 10" disponible sur l'édition collector de l'album), il n'en reste pas moins une très belle chanson folk-pop, dans une veine plus classique où King Creosote déroule pendant presque 10 mns une belle mélodie et des « what have I done ? » répétés à l'envie.

Une réussite du début à la fin, 'Astronaut Meets Appleman' est sans doute le meilleur album à ce jour de King Creosote (c'est dire pour l'écossais !). Il serait ballot de passer à côté d'un si beau voyage et d'un disque de cet acabit avant de refermer 2016. (Sortie : 2 septembre 2016)


Son :
'Astronaut Meets Appleman' de King Creosote est disponible au format physique ou digital
Le site officiel de King Creosote aux couleurs de 'Astronaut Meets Appleman' 
'Astronaut Meets Appleman' de King Creosote est en écoute sur Spotify et Deezer


Trois chansons en écoute de 'Astronaut Meets Appleman' de King Creosote. You Just Want, la chanson qui ouvre l'album de façon parfaite (en écoute dans les lecteurs Spotify et Deezer). Puis, les tubes pop de l'album, Wake Up to This et Love Life :