lundi 14 mars 2016

[Track of The Day] Britta Phillips - One Fine Sunday Morning (Evie Sands Cover)

De Britta Phillips je ne sais rien. Son nom mais surtout sa voix sont de véritables découvertes. Je ne m'étendrais donc pas sur le passé discographique de cette jeune femme (au sein de Luna notamment, groupe dont, là aussi, je n'ai jamais entendu parler), cela vaut mieux. Et je préfère me concentrer sur son premier album solo à venir.

Un premier album nommé 'Luck or Magic', à sortir le 29 avril prochain et qui se composera de dix titres : cinq chansons originales et cinq reprises, avec notamment et excusez du peu Drive de The Cars, Fallin' in Love de Dennis Wilson, Landslide de Fleetwood Mac et même Wrap Your Arms Around Me d'ABBA.

C'est même par une reprise que Britta Phillips annonce son nouvel album, avec One Fine Sunday Morning d'Evie Sands, paru sur le formidable album 'Any Way That You Want Me' de 1969. Une bien belle relecture, dans l'esprit de l'originale, tout en légèreté, très bien arrangée et où la voix de Britta Phillips fait merveille.

A priori amoureuse des sixties, Britta Phillips en profite également pour reprendre Don’t Think Twice, It’s Alright de Bob Dylan sur un 45-tours qu'elle partage avec Dean Wareham, son mari, ancien leader de Galaxie 500  puis de Luna, pour une réussite là aussi (à découvrir au bas de ce post).

Britta Phillips donc. Voix d'ange aux goûts très surs et vraie découverte pour l'auteur de ces lignes, qui ne demande qu'à en savoir plus.

Album : Luck or Magic
Année : 2016
Label : Double Feature Records

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En plus du lecteur 8Tracks, la reprise de One Fine Sunday Morning d'Evie Sands par Britta Phillips est en écoute ci-dessous : 


En plus de la reprise d'Evie Sands, voilà la relecture de Britta Phillips de Don't Think Twice, It's Alright de Bob Dylan :


Enfin, voilà le teaser de 'Luck or Magic', le premier album solo de Britta Phillips :


vendredi 11 mars 2016

[Track of The Day] Benjamin Biolay - La Débandade

Ce n'était pas forcément voulu au départ, mais voilà donc plus d'une semaine consacrée à des artistes français dans ces pages. Après Apolline d'Ash et leur printanier Rose, après Guillaume Teyssier qui reprend Les Princes des Villes de Michel Berger, Alexander Faem qui met en orbite son nouveau single et son nouveau clip avec Monsieur Mondrieux, place à un mastodonte de la chanson française, Benjamin Biolay.

J'ai toujours eu un problème avec les disques de Benjamin Biolay : je les trouve toujours trop long et pleins de petites chansons qui cassent l'allure et l’homogénéité du disque. Comme si le lyonnais hésitait à écarter quelques titres médiocres qui mériteraient pourtant de finir sur une collection de face-b (ce qui n'a rien d'infamant, bien au contraire). La preuve avec 'La Superbe', album aux chansons magnifiques mais « plombé » par quelques titres dispensables.

'Palermo Hollywood', le septième album de Benjamin Biolay, fera t-il exception à la règle ? C'est à voir. Mais pour l'instant, il est annoncé pour fin avril et, si l'on en croit Barclay, puiserait son inspiration aussi bien chez Ennio Morricone ainsi que dans la musique sud-américaine.

Difficile de ne pas les croire à l'écoute des deux premiers singles sortis : Palermo Hollywood, chanson éponyme donc, aux atours de musique de films (John Barry, si tu nous lis) et La Débandade, (en écoute aujourd'hui) magnifique chanson triste à la belle mélodie ; toujours avec cette ambiance sud-américaine (presque rétro d'ailleurs) qui gère tout cela.

Rien ne dit une nouvelle fois que Benjamin Biolay saura trancher dans le vif, mais on devrait dans tous les cas y trouver notre compte de mélodies, d'arrangements et de chansons mémorables.

Album : Palermo Hollywood
Année : 2016
Label : Riviera

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La Débandade de Benjamin Biolay est également en écoute via le clip ci-dessous :


Premier single extrait de 'Palermo Hollywood', la chanson du même nom aux atours de musique de films, à découvrir ici :





mercredi 9 mars 2016

[Track of The Day] Alexander Faem - Monsieur Mondrieux

Une fois n'est pas coutume, continuons la semaine avec un nouvel artiste français, après Guillaume Teyssier et sa reprise de Les Princes des Villes de Michel Berger. Aujourd'hui, place à Alexander Faem, qui tient évidemment une place importante dans ces pages vu qu'il est la 7è sortie de Without My Hat Records.

Son dernier album en date est sorti au printemps dernier. Il s'appelle 'O' Cangaceiro' et est un beau disque de pop française, avec des guitares que beaucoup souhaiteraient obtenir avoir sur les albums à venir.

Monsieur Mondrieux est le dernier single en date de l'album. Peut-être le titre le plus immédiat du disque d'Alexander Faem. L'histoire de Monsieur Mondrieux, un type orgueilleux, au côté sombre très prononcé et à la vie borderline.

Une chanson très prenante, qui voit le jour également dans un clip qui raconte l'histoire de ce Monsieur Mondrieux, dans une esthétique rappelant les comic-books américains.

Cette chanson - et ce clip ! -  est une pierre de plus à l'édifice de ce très bel album qu'est 'O'Cangaceiro'. Évidemment, suis-je le plus objectif pour en parler ? Certainement pas. Je vous laisse donc seul(e)s juge(s). Mais son univers cosmopolite pourrait vous plaire. A vous de vous faire une idée.

Album : O' Cangaceiro
Année : 2015
Label : Without My Hat Records

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'O' Cangaceiro' d'Alexander Faem est à l'écoute et à l'achat en cliquant ici.

En plus, du lecteur 8Tracks, Monsieur Mondrieux existe donc également en clip. Un clip très esthétique et à découvrir ci-dessous :



Monsieur Mondrieux est également à l'écoute et à l'achat sur le lien ci-dessous :



Enfin, si vous êtes passés à côté des autres singles d'Alexander Fem tirés de 'O'Cangaceiro', ils sont disponibles ci-dessous. Tout d'abord, La Séparation en duo avec Adrienne Pauly. Ensuite, Dravidana et ses images tirées de "Dulhan", une comédie romantique bollywoodienne de 1975. Enfin Samira n'y Croit Plus, dont nous avions parlé ici :









lundi 7 mars 2016

[Track of The Day] Guillaume Teyssier - Les Princes des Villes (Michel Berger cover)

Né sur les cendres encore fraiches de Planet Claire, La Souterraine est devenue en l'espace d'à peine deux ans une référence au niveau hexagonal pour la découverte et la mise en lumières d'artistes en devenir.

Regorgeant de sorties toujours plus nombreuses (à tel point qu'il est même difficile de les suivre), La Souterraine vient de lancer sa dernière compilation : 'Retient La Nuit'. Une compilation de reprises de chansons - et de variété - françaises (François Hardy, Yves Simon, Claude François, Michel Berger, entre autres), mais également l'adaptation en français de chansons américaines (le Stupid in Love de Rihanna ou le Calistan de Frank Black).

Si tout n'est pas remarquable ni ne se vaut ici, il y a quand même quelques petites douceurs auprès desquelles il serait idiot de ne pas s'attarder. Deux notamment : Guillaume Teyssier (au phrasé et à la voix rappelant énormément Pierre Lapointe) qui reprend Les Princes des Villes de Michel Berger, en lui donnant un côté sombre et rêveur. Et Pain-Noir (qui n'a plus à conquérir les oreilles de l'auteur de ces lignes), qui reprend superbement le Où Va la Chance de Françoise Hardy (voir plus bas).

Mis en vente sur la base du « name your price » sur bandcamp, 'Retient La Nuit' vaut largement l'écoute, qui plus est pour quelqu'un élevé à ce genre de chansons. Nul doute que La Souterraine a déjà dans l'idée de rendre la chose récurrente.

Album : Retient La Nuit
Année : 2016
Label : La Souterraine

Acheter / Name Your Price
 

En plus du lecteur 8Tracks, la version de Les Princes des Villes de Michel Berger par Guillaume Teyssier est également en écoute ci-dessous :



Autre très beau moment de ce 'Retient La Nuit', la magnifique reprise de Où Va La Chance de Françoise Hardy, par le décidément doué Pain-Noir :

 

vendredi 4 mars 2016

[Track of The Day] Apolline d'Ash - Rose

Apolline d'Ash est un projet qui a désormais 4 ans. Monté autour de Adrien Larouzée et Fabien Dalzin, il a pour but de raconter l'histoire d'Apolline d'Ash (donc) au travers de morceaux electro(nica) - ou plutôt de permettre à tout le monde de s'imaginer les histoires de cette jeune fille

Depuis 4 ans, le duo (qui travaille à distance, l'un sur Paris, l'autre sur Lyon) ont composé une bonne tripotée de morceaux et en ont profité pour remixer un paquet de leurs contemporains (tout est disponible sur leur page soundcloud, voir plus bas).
Histoire de faire les choses bien, Apolline d'Ash a su également donner une vraie identité visuelle à ce projet, avec le travail de Madel Floyd (à découvrir ici notamment) qui donne corps et dimension à l'ensemble.

Au début de la semaine, Apolline d'Ash a sorti son nouvel Ep, 'Khövsgöl EP'. La bande-originale d'un road-movie en Mongolie intitulé 'To the one who taught us about nature' (un beau court-métrage de 10mns qui raconte l'histoire de deux frères qui se retrouvent donc en Mongolie pour célébrer une personne que je vous laisse découvrir plus bas), qui navigue entre un titre aux faux-airs de rêverie électronique (Rendez-vous), rythmique imparable et mélodie cristalline (On the road to Khövsgöl), ambiance presque club (Brothers) et épilogue langoureux (Tribute to Y.).

Si 'Khövsgöl EP' a des atours hivernaux, il ne faudrait pas non plus passer à côté de Rose (en écoute aujourd'hui), morceau au contraire très printanier, aux sonorités claires et lumineuses (mon adoration pour l’œuvre de Kieran Hebden me pousse à dire « à la Four Tet ») et qui voit son rythme s'accélérer petit à petit dans une subtile montée, tout en couches accumulées. C'est beau, c'est frais. Et surtout captivant.

Album : -
Année : 2016
Label : -
 


En plus du lecteur 8Tracks, Rose d'Apolline d'Ash est en écoute sur leur soundcloud, ci-dessous :



'Khövsgöl EP' est donc désormais en écoute sur le soundcloud des Apolline d'Ash. Et ci-dessous :



Le court-métrage de 10mns 'To the one who taught us about nature', réalisé par Remi Chapeaublanc et dont Apolline d'Ash a composé la musique est aussi à voir (et à écouter) ci-dessous :



Enfin, sachez que tous les morceaux d'Apolline d'Ash sont à écouter sur leur soundcloud. Je ne résiste cependant pas au plaisir de partager La Chevelure de Bérénice, grand morceau qui a deux ans et qui n'est pas sans rappeler Public Service Broadcasting :


mercredi 2 mars 2016

[Track of The Day] Craig Finn - No Future Part. I (Titus Andronicus cover)

Afin d'annoncer la tournée américaine qu'ils vont faire ensemble durant tout le mois de mars, les furieux de Titus Andronicus et Craig Finn (leader des Hold Steady) ont décidé de sortir un split Ep digital. Où chacun reprend un titre de l'autre.

Deux chansons donc au programme. Titus Andronicus s'attaque tout d'abord au No Future de Craig Finn (une chanson de son album de 'Clear Heart Full Eyes', voir plus bas), tout en acoustique.

Quant à Craig Finn, il reprend lui aussi la partie 1 de No Future, un titre de chanson récurrent chez Titus Andronicus (ils en sont à la partie 5 désormais), tiré de leur 'The Airing of Grievances' de 2008. Si la chanson originale dure près de 8mns, Craig Finn lui donne un sérieux coup d'accélérateur, et s'éloigne du côté blues langoureux (et bruitiste) pour en faire un titre plus concis, acoustique mais tout aussi nerveux.

Alors oui, tout ceci est bien moins essentiel que l'incroyable album de 2015 des Titus Andronicus 'The Most Lamentable Tragedy', aussi fou que long (93 minutes !), ausi Springsteenien que punk et bordélique (je vous aurais bien parlé de 'Clear Heart Full Eyes' mais je viens de le découvrir). Mais ce 'No Faith / No Future / No Problem' donne droit à deux reprises sympathiques. Et qui en dit beaucoup sur le côté branleurs talentueux des Titus Andronicus.

Album : No Faith / No Future / No Problem
Année : 2016
Label : Partisan Records

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En plus du lecteur 8Tracks, No Future Part I, version Craig Finn, est en écoute sur le soundcloud ci-dessous :



La reprise de Titus Andronicus est quant à elle disponible là :


Enfin, pour ceux qui ne connaitraient pas les originaux, les voici : Tout d'abord No Future Part I version Titus Andronicus, formidable titre et climax de leur album 'The Airing of Grievances. Et No Future de Craig Finn, tiré de 'Clear Heart Full Eyes' :