vendredi 6 janvier 2012

Bilan 2011 - Top 50 Albums: 30-11


Deuxième partie de ce top album 2011. Vingt autres disques qui auront marqué mon année de fort belle manière. Vingt albums aux univers divers mais à la qualité que je n'arrive pas à remettre en cause.

Mais avant de dérouler ces disques classés de la 30è à la 11è place, il est une nouvelle fois temps de présenter quelques autres blogs s'étant adonné à l'exercice du top:
Do Not Touch My Crossfader
Pichenettes
Ocean of Noise
I Know You've Come to Take My Music Away (30-21)
Domino Records Staff List
Muzik et Cultures
Dans Ton Culture

Ceci fait, lancer nous donc dans ces 20 nouveaux albums. Dont une chanson de chaque est disponible en écoute dans le lecteur grooveshark situé au bas de ce papier.
Bonne lecture et bonne(s) écoute(s).



30. Son Lux – We Are Rising [Anticon]
Je ne suis peut-être obsédé que par Sufjan Stevens, mais il me semble difficile de ne pas souvent penser à Sufjan Stevens à l’écoute du troisième album de Ryan Lott aka Son Lux. Sons cristallins et/ou électro sur nappes de cordes, mélodies qui divaguent et partent un peu dans tous les sens, pour un voyage en pleine lumière. Deuxième essai, deuxième réussite.
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29. J Mascis – Several Shades of Why [Sub Pop]
Non content d’avoir su reformer avec talent son Dinosaur Jr, non content d’en avoir profité pour sortir deux très bons disques comme si le temps n’avait pas d’emprise sur ce groupe, voilà t-y pas que J Mascis sort un album acoustique et enregistré sans batterie, où viennent à peine sonner quelques riffs dont notre homme est fan. ‘Several Shades of Why’ est une réussite, remplie de belles mélodies où Mascis semble trouver le juste ton à chaque fois. Et dans la course au meilleur disque de «légende de l'indie-rock qui débranche les amplis», J Mascis remporte sans problème devant la décevant dernière livraison de Thurston Moore.
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28. Radical Face – The Family Tree, The Roots [Bear Machine]
Si les pubs Nikon sont aussi réussies, c’est également grâce à Welcome Home de Radical Face. Un artiste qui malgré une notoriété naissante (bien que tardive) se retrouve… sans Morr Music, ces derniers l’ayant lâché pour on ne sait trop quelles raisons. Seul, Ben Cooper revient aux affaires avec tout d’abord le premier Ep de la série ‘The Bastards’ (voir ici) mais surtout un nouvel album ‘The Family Tree, The Roots’, dans la lignée de ce bijou qu’est ‘Ghost’. Peut-être pas aussi brillant que son prédécesseur, mais bien au-dessus de la mêlée d’une pelletée de groupe, où les fulgurances succèdent aux moments de pure grâce.
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27. Fucked Up – David Comes to Life [Matador]
Hardcore-punk jusque là, ces tarés de canadiens de Fucked Up mettent un peu d’eau dans leur vin et rendent leur musique moins radicale que par le passé. Tout cela reste relatif, mais il y a un côté plus classique dans leur son, bien que Damian Abraham continue de beugler comme c’est pas permis. Conçu comme un rock-opéra racontant l’histoire de David, garçon sans intérêt dont la vie change irrémédiablement lorsqu’il rencontre Veronica. Et dont la vie ne sera plus la même quand celle-ci décède dans une explosion. Dix-huit titres hurleurs, à l’efficacité immédiate. Jubilatoire. Et libérateur.
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26. L’Altra – Telepathic [Acuarela]
Moins éthéré que leur chef d’œuvre de 2002 ‘In The Afternoon’, ce quatrième album des chicagoans de L’Altra n’en reste pas moins une bien grande réussite. Remettant les choses dans le bon ordre après 6 ans d’inactivité et un troisième disque médiocre, L’Altra propose avec ‘Telepathic’ un album ouaté dans lequel de belles mélodies n’hésitent pas à venir se lover. De la pop qui vole, qui plane…
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25. Kim Novak – The Golden Mean [Kütu Folk]
Un des regrets de l’année, c’est de ne pas avoir parlé en ces pages de Kütu Folk, label clermontois, aux pochettes « faites main », et aux goûts très surs. La preuve avec la signature de Kim Novak pour leur second album ‘The Golden Mean’, dont l’artwork à ce je ne sais quoi de Manic Street Preachers. Délaissant les waves qui leur allaient bien, les Kim Novak partent dans une direction plus rock, qui prend autant à New-York qu’aux années 60. Un changement de trajectoire qui leur va bien.
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24. Ghostpoet – Peanut Butter Blues & Melancholy Jam [Brownswood Recordings]
Nominé au Mercury Prize (oui, je sais, pour ce que ça vaut), signé chez Gilles Peterson, Ghostpoet, producteur hip-hop/électro aux faux airs de Devonte Hynes, n’est pas forcément des plus abordables. En tout cas pour moi. De premières écoutes pénibles et puis au final, un disque qui sera revenu plus que fréquemment sur ma platine. Electro-hip-hop enregistrée dans le brouillard et entourée d’une voix rappelant furieusement les élans vocaux de Roots Manuva, ‘Peanut Butter Blues & Melancholy Jam’, au-delà de son sacré titre, est un grower comme on dit.
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23. Eleanor Friedberger – Last Summer [Merge]
A l’instar de son frère Matthew, la belle Eleanor Friedberger, chanteuse des Fiery Furnaces, s’est lancée en solo cette année. Et pour quel résultat ! ‘Last Summer’ est un album de pop parfait, comme savent le faire les Fiery Furnaces. Ici, ses chansons sont d’une simplicité folle et d’une efficacité du même acabit, allant droit au but plutôt que de prendre des détours idiots. Et la voix d'Eleanor porte tout cela sur ses frêles épaules. Classe.
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22. Lanterns on the Lake – Gracious Tide, Take Me Home [Bella Union]
Le nom d’un groupe est très important. Lanterns on the Lake n’aura pas pris le sien par défaut. Car il représente exactement ce que le sextet de Newcastle propose: un mélange de douceur et délicatesse, d’univers langoureux. Une pop aérienne, lumineuse, rêveuse, qui fait étalage de beauté, tout simplement. Une des plus belles découvertes de 2011 assurément. Et un album qui restera, à l’image du ‘In The Afternoon’ de L’Altra.
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21. Atmosphere – Family Sign [Rhymesayers]
La pochette est jolie. Et Atmosphere calme le jeu. En intronisant un guitariste et un clavier, le duo de Minneapolis popise son propos et la joue. Ici, pas de beats agressifs ou de flow ravageur. Non. Juste un album, ‘Family Sign’, apaisé, beau, excellemment bien produit, bien posé. Indie hip-hop de haute tenue.
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20. Nicolas Jaar - Space is Only Noise [Circus Company]
Au-delà du fait que le titre de l'album est extrêmement bien trouvé, 'Space is Only Noise' aura été une découverte et une belle surprise de 2011. Pour son premier effort, Nicolas Jaar compose là une musique électronique insaisissable, très organique, aux textures très travaillées, tout en y ajoutant sa voix et quelques samples bienvenus. D'ailleurs, l'introduction, bien que dans un style différent, rappelle énormément l'intro de 'Lift Your Skinny Fists to the Sky Like Antennas to Heaven' de Godspeed You ! Black Emperor. Pas si illogique que cela tant on sent une vraie démarche artistique et sans compromission de cet artiste new-yorkais.
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19. Kurt Vile – Smoke Ring for My Halo [Matador]
Folk aérien et sous substances illicites (insère ici ta préférée), guitare bluesy, chant traînant. Voilà pour la faire courte. Mais au-delà de cela, ce ‘Smoke Ring for My Halo’, nouvel album de Kurt Vile, me fait penser à pleins de choses. Ou d’artistes. Ou les deux. Mais impossible de mettre le doigt dessus. Donc j’écoute. Et j’aime. Sans me poser plus de questions que cela.
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18. Iceage – New Brigade [Escho]
Chercher des informations sur Iceage sur Internet revient à passer en revue pas mal de pages de résultats concernant les films du même nom. Le Iceage (tout accroché. Ice Age est un autre groupe) qui nous intéresse aujourd’hui est danois et n’est en rien affilié à Dreamworks. Mais plutôt au punk teinté d’ambitions waves. ‘New Brigade’ ou le disque de 2011 qui vient vous hurler aux oreilles. Fort. Et en 24 mns.
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17. 13 & God – Own Your Ghost [Alien Transistor]
Si le premier ne m’avait pas touché (les univers de Notwist et de Themselves se croisant plus qu’ils ne se rencontraient), ce deuxième album de la collaboration entre deux sommités dans leur genre m’aura bien plus parlé. Entre flow hip-hop et mélodies électro pop, 13 & God arrive là à sortir un bel album de crossover. Dont les écoutes successives le rendent rapidement quasi-parfait.
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16. Cheveu – 1000 [Born Bad]
Rock, punk, noisy, gueulard, lo-fi, cheap : voilà comment décrire ce second album de Cheveu. Indéniablement un grand disque, où le je m’en foutisme de l’ensemble est un trompe l’œil. Cheveu aligne les compositions solides, fait partir sa musique dans tous les sens, rajoute des violons ici, amène un peu de pop au débotté. Du n’importe quoi jouissif en quelques sortes.
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15. Mates of State – Mountaintops [Barsuk]
Les disques passent et les Mates of State s’éloignent à chaque fois un peu plus du cheap de leurs débuts. Pourtant, difficile de ne pas s’enthousiasmer pour ce ‘Mountaintops’, le septième album du duo Jason Hammel/Kori Gardner (mari et femme, faut il le rappeler). De la pop enflammée voire carrément grandiloquente par moments (Palomino, pour ne citer que cette chanson), quelques balades tuantes… Et si finalement le cheap des débuts leur allait bien au teint, ce virage entamé il y a de cela quelques albums déjà, leur sied presque encore mieux. C’est dire.
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14. dEUS – Keep You Close [PIAS]
Si ‘The Ideal Crash’ avait consacré la bande belge mené par Tom Barman, la suite avait été de mal en pis avec des albums tentant de retrouver une grandeur belle et pourtant bien passée. Surprise : dEUS n’est pas encore mort. La preuve avec ce ‘Keep You Close’ qui voit le groupe retrouver son allant d’antan dans une ambiance pop-rock, où les mélodies et les grands titres se bousculent (au premier rang desquels Ghost, évidemment).
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13. Destroyer – Kaputt [Merge]
A la première écoute, j’ai détesté cet album. Ce saxophone (vous savez l’instrument responsable de tant de chansons massacrées dans les années 80) si vieillot, si froid… Et puis je l’ai réécouté. Et je l’ai peu à peu aimé. Et au final, ‘Kaputt’ doit être un des albums les plus écoutés en 2011.
Premier vrai coup de cœur pour le groupe de Spencer Krugg qui ne m’avait jamais vraiment touché, ‘Kaputt’ est un grand disque. Qui a le bon goût de réhabiliter, ne serait-ce qu’un temps, ce satané instrument.
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12. Kangding Ray – Or [Raster-Noton]
Découvert grâce à B2B, cet album a été un choc instantané. Je ne suis pas le plus à même à parler de musique électronique, mais ce ‘Or’ est aussi fascinant qu’entêtant. Entre ambiant, glitch, sons organiques de tous poils, ‘Or’ est l’album électro que j’aurais découvert le plus tardivement. Mais que j’aurais sans doute le plus écouté.
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11. The Pains of Being Pure at Heart – Belong [Slumberland]
The Pains of Being Pure at Heart ou un coup de cœur qui dure depuis maintenant près de 3 ans. Que ce soit par les sorties de 7’’, les concerts (celui qu’ils ont donné au Sonic à Lyon cette année était formidable, confirmant que ce groupe ne sait QUE composer des tubes) ou les albums. ‘Belong’ aura fait débat. Pas pour moi. The Pains of Being Pure at Heart musclent un peu leur jeu, la production, mais continuent de composer des chansons comme personne. C’est bien simple, chacun des 11 titres de ‘Belong’ mériterait de connaître une sortie single. Et puis finir un album par un titre comme Strange, ça vous pose un groupe.
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Et un lecteur grooveshark présentant une chanson de chacun des albums du dessus, un!




Pour rappel:
Top 50 'Albums 2011' - 10-01
Top 50 'Albums 2011' - 50-31
Top 50 'Chansons 2011'
Top 15 'Mixtape, Ep, 12", (Ré)Édition et 7"'

6 commentaires:

Benoit a dit…

ça me fait que je n'ai toujours pas écouté le 13&god.
sinon sympa tes liens vers des blogs que je ne connaissais pas.

-Twist- a dit…

Le 13 & God, pourtant, il est vraiment fait pour te plaire. Très bel album!
Allez hop, au rattrapage!

Erwan a dit…

Destroyer : "A la première écoute, j’ai détesté cet album" moi aussi.
Les suivantes idem. Et au final c'est le premier album de Destroyer que je n'aime pas. (et c'est Dan Bejar et non Krug qu'il s'appelle le monsieur ;-)

Francky 01 a dit…

Hello et merci du p'tit coup de pub, ça fait plaisir.

.....La suite de ton classement. Je connais et j'aime les disques de :
J Mascis (folk minimaliste et épuré , sublimé par Mascis), Radical Face (pas écouté l'album, juste l'EP mais j'avais découvert cet artiste grâce à ta chronique de "Ghost", disque chouchou depuis, quel univers !!!), Nicolas Jaar, Kurt Vile (un des meilleurs skeuds folk-rock 2011, proche du Loner Neil Young période "On The Beach"/"Zuma", notamment le titre "puppet to the man"), Destroyer (aimé sans plus mais j'adooooooooore le sax dans le jazz, John Coltrane en tête) et les The Pains of Being Pure at Heart (pas mal mais quand même ! Onzième place ???).

Cheveu, Son Lux, Eleanor Friedberger et 13 & God, il faut que je découvre leurs albums.

A +

J-P. a dit…

C'est dans cette série que j'ai aimé le plus d'extraits d'albums pour moi (encore) inconnus. Je retiendrai surtout deux pépites : les titres de LANTERNS ON THE LAKE + Mates Of State. J'ai apprécié également les morceaux de Ghostpoet, Atmosphere et Kangding Ray. Inutile par contre d'insister sur ce(ux) que j'ai détesté(s)... Désolé, mais j'suis obligé d'en citer au moins un (le pire ?), mais j'vais le faire en anglais pour ne pas être vulgaire :

Hey, my friend... You've really "f***ed up" ! (rapport au groupe du même nom -censuré-) :-)
Sorry... "If I've been unkind" (magnifique chanson que celle-ci)

MERCI pour ces découvertes !

P.S. : je tiens à réaffirmer combien je partage ton enthousiasme pour The Pains Of Being Pure At Heart ;)

-Twist- a dit…

@ Erwan: C'était le début de l'année, d'où l'erreur. :oops:
Même pas un petit peu le Destroyer?

@ Francky: Ce fut un crève-coeur pour TPOBPAH. Mais il faut savoir trancher. En 2012, je tranche. Enfin j'essaie... :D

@ JP: Bon, Fucked Up, ca beugle, alors que derrière ca envoie pas forcément que du paté. Mais j'aime beaucoup ce groupe et l'histoire est chouettasse.

Mates of State mérite aussi largement le détour. Bizarre qu'on en ait pas plus parlé, il est très réussi!

(tu fais bien pour TPOBPAH. Je rêve qu'ils passent à l'Epicerie Moderne)