mardi 29 décembre 2009

Top 50 'Albums 2009': 10-01


Alors qu'on attend toujours que le Naze Journal fasse le sien, Pandaocarré et Mick ont commencé leurs tops albums pendant qu'Arbobo met la dernière touche au sien. The Civil Servant en est quand à lui déjà à la sixième partie de son Ceci n'est pas un classement des albums de 2009. Lyle et sa belle idée (sorte de tournoi pour élire la chanson de l'année) en est au stade des 1/4 de finale, *Kris sort enfin de sa réserve et De La Lune On Entend Tout la joue badge vintage. Et pendant ce temps là, Sonic Eric prouve à son fils que "oui, j'écoute pas que des artistes décédés"!

Et moi me direz-vous? Ben voilà la dernière partie. Après les Eps et autres 7", après le Top chansons, après les 40 premiers disques (ici et ), voilà donc les dix albums qui auront le plus touché mon petit coeur de jeune trentenaire durant cette année 2009. De vraies découvertes, de gros coup de cœur et le disque parfait pour entamer une nouvelle décennie, que l'on passera sans Vic Chesnutt.


En bas du papier, vous trouverez un lecteur grooveshark, comme le veut la tradition.
2009 se referme donc pour I Left Without My Hat. Passez de bonnes fins (déjà!) de fêtes, profitez-bien, portez bien vos masques de grippés A, et rendez-vous en janvier 2010.



10. Jeffrey Lewis & The Junkyard – 'Em Are I [Rough Trade]
Accompagné de The Junkyard (le groupe de son frère Jack), Jeffrey Lewis sort enfin l’album cohérent que l’on attendait depuis 'The Last Time I Did Acid I Went Insane'. S’il ne perd pas de vue l’esprit anti-folk qui est depuis le départ le sien (il est quand même une des pierres angulaires du mouvement), Jeffrey Lewis pond là un '‘Em Are I' qui sent bon le rock bruitiste et les balades country-pop. Cet album, délicieux en tous points, est peut-être d'ailleurs son meilleur.
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09. Dominique A – La Musique [Cinq7]
Dominique A est là et plus que jamais là. Nouvel album et nouvelle réussite. Son ‘La Musique’, plus intimiste et sobre que ses derniers élans, est un vrai manifeste de pop. On retrouve un Dominique A sur le fil, enchainant mélodies travaillées et rythme effréné. Surtout il compose une chanson, refusée par Bashung, peut-être la plus belle de son répertoire, Immortels. Et, en cadeau, il offre un deuxième album, 'La Matière', presque aussi bon, en bonus disque. Ce mec est grandiose.
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08. Fuck Buttons – Tarot Sport [ATP]
Si Surf Solar est indéniablement un des grands hymnes de cette année 2009 (dont il faut écouter la version longue plutôt que la trop courte version single. Voir ), il ne faut pas croire que ce n’est que l’arbre qui cache une forêt. Au contraire, après un ‘Street Horrsing’ redoutable, les Fuck Buttons changent de registre, appellent Andrew Weatherall (un des types derrière Two Lone Swordsmen) à la production, invoquent les claviers hypnotiques et rendent une copie impeccable. Mélange de M83, Animal Collective et Black Dice, ce ‘Tarot Sport’ est un incroyable album festif et exigeant.
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07. Emmy The Great – First Love [Close Harbour]
Guest-vocal du premier album de Lightspeed Champion, Emmy The Great s’est émancipée et sort un premier album doux et beau, qui décrit avec talent un quotidien pas toujours rose. Entre folk, americana et country, la grande Emmy invoque les âmes de Nina Nastasia, Kimya Dawson ou Jenny Lewis. Sacrée parolière, Emmy The Great est une songwriter qui devrait rapidement compter.
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06. Animal Collective – Merriweather Post Pavilion [Domino]
Je vais presque finir par en avoir marre de toujours mettre Animal Collective dans mes tops de fin d’année. Sauf que je ne peux pas faire autrement. La faute à une inventivité sans fin, une certaine idée de la pop et de la musique assez unique. Plus mélodique, fait de beats électro et de toujours autant de psychédélisme, ‘Merriweather Post Pavilion’ propose une nouvelle évolution dans le son du groupe. Une de plus. Avec une grande réussite. Une de plus là aussi.
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05. The Lonely Island - Incredibad [Universal Republic]
L’album le plus crétin de l’année, peut-être même de la décennie. Les tauliers du Saturday Night Live Show, mené par ce taré de Andy Samberg composent un album hip-hop dopé aux lyrics aussi drôles que bien senties. Emmenant dans leur voyage Justin Timberlake (hilarant dans Dick in a Box), Natalie Portman (immense Natalie’s Rap), Julian Casablancas (voir ) T-Pain ou Norah Jones, The Lonely Island réussissent leur pari du comedy-album malin. Hilarant, musicalement béton et complété par quelques clips déjà mythiques, cet album est tout sauf ‘Incredibad’.
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04. Dear Reader – Replace Why With Funny [City Slang]
Dear Reader ou la douceur de l’année venue d’Afrique du Sud. Une vraie révélation qui m’a explosé à la figure un soir où ils ouvraient pour Get Well Soon à la Salle du Kao de Lyon. Ce ‘Replace Why With Funny’ est un magnifique album pop, extrêmement bien arrangé, qui rappelle par moments Fiona Apple. Toutes les chansons respirent ici finesse et délicatesse. Immense coup de cœur.
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03. Mumford & Sons - Sigh No More [Gentlemen of The Road]
Attention gros morceau. Voilà l’album qui peut résumer à lui seul tout un pan de la musique des années 2000. Pop-folk dans la lignée d'Arcade Fire ou de Noah and The Whale, on sent même du Beirut par ci et même du Springsteen là. Il y a tout sur ce ‘Sigh No More’ : des hymnes héroïques et euphoriques, des passages plus touchants. Du banjo, de la mandoline, énergique, efficace, poétique et tout simplement beau, cet album est une collection de perles dont il est très dur de se défaire. Avec Dear Reader, la très grande révélation de l’année.
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02. Vic Chesnutt - At The Cut [Constellation]
Depuis qu’il s’était mis en tête de travailler avec toute la confrérie canadienne du label Constellation, Vic Chesnutt semblait avoir retrouvé une seconde jeunesse. Si ‘North Star Deserter’ était déjà un album sublime, ‘At The Cut’ est d’un autre niveau encore. Plus que jamais post-rock-folk, Vic Chesnutt est ici à son sommet. Les Guy Picciotto, Thierry Amar et autres Efrim sont plus que jamais au service d’un maître à son apogée. Poignant et désespérément beau; 'At The Cut' est une nouvelle bénédiction. Et on pourrait dire la même chose de 'Skitter On Take Off', l'autre album du bonhomme enregistré avec Jonathan Richman.
Bref, un des plus beaux compositeurs qui soit, et qui a préféré tirer sa révérence un soir de noël 2009, nous laissant là, pantois, frissonnant et pleurnichant à chaudes larmes. Heureusement, il nous reste ses 'Is the Actor Happy?', 'Drunk' ou ce 'At The Cut' dont les chansons prennent un sens bien plus terrible qu'il y a encore 1 mois.
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01. Current 93 – Aleph at Hallucinatory Mountain [Durtro Jnana]
Voilà un album terrifiant et incroyablement indispensable en cette année 2009. Current 93 compose ici la bande-son de la fin du monde, de la dévastation, de la destruction, du chaos, du néant. Dronesque, noisy, expérimental, acid-folk, avec guitares taillées en pointe et cordes brillantes mais lugubres, David Tibet et sa grande confrérie (de Rickie Lee Jones à James Blackshaw), pond là un chef d’œuvre dont on ne le pensait plus capable. Œuvre jubilatoire et exigeante, ‘Aleph at Hallucinatory Mountain’ est un bien bel album pour clore la décennie et ouvrir la suivante, sur des bases totalement nouvelles.
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Et comme à chaque fois, un lecteur Grooveshark reprenant un titre de chacun des albums présentés ci-dessus:

dimanche 27 décembre 2009

Top 50 'Albums 2009': 30-11



Cela a beau être totalement futile (voyez l'avis d'Heebooh à ce propos ici), les tops continuent d'affluer (Playlist Society, le top 50 de Mr Meuble. No Music propose pendant ce temps là son top singles ET son top des oubliés de 2009; Toto débute le sien tandis que Rock It to the Moon présente sa sélection d'albums et d'Eps de l'année).
Et la suite ici de mon top albums 2009 donc, après la première partie (31 à 50). Avec à chaque fois (c'est le petit "+" bleu) un renvoi vers une chronique (la mienne ou d'un autre blog) et le lecteur grooveshark qui va bien en fin de papier.




30. Mélanie Pain – My Name [Cinq7]
Son premier album solo ‘My Name’ est une grande confirmation du talent de Mélanie Pain, découverte sur le 'First Date' de Villeneuve. Grain voix charmant, musicalement impeccable, Mélanie Pain compose des chansons pop classieuses (l’aide de Villeneuve ou 1973 y est pour beaucoup aussi), flirtant de ci de là avec la soul ou le cabaret. Et histoire de faire les choses bien, elle convie ici Thomas Dybdahl et surtout Julien Doré pour une chanson magnifique, Helsinki.
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29. Julie Doiron - I Can Wonder What You Did With Your Day [Jagjaguwar]
Avec Julie Doiron, c’est un coup sur deux. Après un ‘Woke Myself Up’ sympathique à défaut d’être renversant, la canadienne reprend les choses en main et sort un album dans la lignée qualitative de son indispensable ‘Goodnight Nobody’ avec ce ‘I Can Wonder What You Did With Your Day’. Tout en n’oubliant pas d’aller se lover le temps de quelques ritournelles dans le sable autour d’un beau feu de camp, Julie Doiron sort les griffes et les guitares. Un album joliment corsé.
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28. The Twilight Sad - Forget The Night Ahead [Fat Cat]
Ils ont l’accent qui va bien (ces ‘rrrr’). Ils jouent fort permettant ainsi à leurs compositions de prendre une ampleur incroyable. Ils aiment raconter des histoires où ne semble jamais percer le soleil. C’est un peu tout ça à la fois The Twilight Sad. Un combo écossais rock où basse classieuse (et vraie métronome), effets de pédales et productions aux oignons se disputent la plus grosse part du gâteau. Play It Loud !
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27. Sophia – There Are No Goodbyes [The Flower Shop]
Ami(e)s de la déprime bonsoir ! Robin Proper-Sheppard est de retour avec son groupe Sophia pour un nouvel album déprimant et mélancolique à souhait. Après un ‘Technology Won’t Save Us’, Sophia reprend de la bête avec ce ‘There Are No Goodbyes’ de haute tenue, fait de mélodies à déchirer les cœurs et de paroles à faire couler les larmes.
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26. Why ? – Eskimo Snow [Anticon]
Bien que mises en boite durant l’enregistrement de ‘Alopecia’, les chansons d’‘Eskimo Snow’ sont tout sauf des face-b ou des chutes de studios. Tout le contraire. Un changement de direction même, cet album étant clairement le plus «pop» de la discographie de Why?. Surtout, ‘Eskimo Snow’ semble être le côté clair d’‘Alopecia’, et la preuve (une fois de plus) que l’on tient là un des plus grands plus grands compositeurs de cette décennie (cette faculté – et facilité – à animer ses chansons de petits riens pour en faire de grandes mélodies). Ce type est fantastique.
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25. We Were Promised Jetpacks – These Four Walls [Fat Cat]
Attention : on tient peut-être le groupe de rock qui animera les charts de la décennie qui vient. We Were Promised Jetpacks : écossais d’origine, pratiquants dans l’église réformée du rock-post-punk-pop, rappelant aussi bien The Apparitions que The Wedding Present avec un soupçon de The Twilight Sad (et pas que pour l’accent). Et surtout capables sur ce premier album ‘These Four Walls’ de pondre des compositions d’une efficacité folle sans jamais tomber dans une facilité dans laquelle tombent beaucoup trop de groupes. Ces We Were Promised Jetpacks ont vraiment tout pour être énorme. On vous aura prévenu.
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24. Grand Duchy – Petits Fours [Cooking Vinyl]
Frank Black prend se femme Violet Clark par la main et l’emmène manger des ‘Petits Fours’. Un énième album passable et ennuyeux ? Non, un album 3 étoiles ! Mieux que ça même, une résurrection ! ‘Petits Fours’ m’a vraiment réconcilié avec le gros Francis et son indie-rock de la fin des années 80. Une ambiance terrible, une production qui met toutes les parties de guitares vraiment en valeur. Un retour passé assez inaperçu mais très réussi !
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23. Malcolm Middleton – Waxing Gibbous [Full Time Hobby]
Ce gars là est une vraie marotte. Pour l’instant je n’avais jamais été déçu par Malcolm Middleton depuis le lancement de sa carrière solo. Ce ‘Waxing Gibbous’ ne déroge pas à la règle. Alignant bluettes pop et tubes rock (Red Travellin’ Socks et Kiss at The Station notamment), l’ancien compère d’Aidan Moffat continue sur la lancée d’une discographie pour l’instant sans faille, toujours menée par cet accent si délicieux
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22. Japandroids – Post-Nothing [Unfamiliar]
Prenez un peu de rock. Saupoudrez de punk. Et faites cuire à noise doux pendant 35 mns. Voilà la recette du ‘Post-Nothing’, premier album de Japandroids, groupe de Vancouver, qui cache son jeu derrière une pochette d’un classicisme désuet. Un album qui frappe fort et juste. Ah tiens, un tympan…
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21. A Place To Bury Strangers - Exploding Head [Mute]
Passé chez Mute et une major après un premier essai détonnant, A Place to Bury Strangers convainc une nouvelle fois avec leur nouvel album 'Exploding Head’. A nouveau lové dans les bras d'une décennie plus que jamais à la mode, les américains tapent plus fort, joue plus juste. Rock-noise-pop lorgnant vers un mélange post-punk/shoegaze, avec guitares pleines d'effets et bruyantes, 'Exploding Head' porte vraiment bien son nom.
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20. Crocodiles – Summer of Hate [In The Red]
The Jesus and Mary Chain a du être le groupe le plus cité cette année sur le net tant de nombreux albums sont allés puiser chez les écossais une partie de l'inspiration. 'Summer of Hate' des Crocodiles ne déroge pas à la règle. Incisif, court, il mélange habilement du shoegaze et de la noisy-pop, en ajoutant des synthés bien vintage.
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19. The Mountain Goats - The Life Of The World To Come [4AD]
‘The Life Of The World To Come’, nouvel album de The Mountain Goats, est une surprise folk/folk-rock totalement inattendue. Entendons-nous bien : j’avais vraiment beaucoup aimé ‘Heretic Pride’, son dernier en date, mais celui-là est plus fort. Il n’a pas semblé aussi en forme que depuis ‘The Sunset Tree’. Un peu plus et il nous ferait retourner à la messe le père Darnielle.
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18. Fever Ray – st [Rabid Records]
Membre de The Knife, Karin Dreijer Andersson prend son envol et sort son premier album sous le nom de Fever Ray. Dark-pop pleine de synthé, finalement proche sans l’être de son groupe d’origine, elle compose là un disque de toute beauté, hypnotique, à l’ambiance lourde et lugubre. Une fièvre étouffante, dont même les clips sont en tous points formidables (l’achat de la version avec le dvd compilant les dits clips est une nécessité).
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17. Action Dead Mouse – Revenge of Doormats and Coasters [Greed Recordings]
Deuxième album de ces italiens de Bologne, et première franche réussite. Un grand coup de pied dans les noix et un ambitieux album de math-rock teinté de post-rock. Ici, il y a du Shellac, du Silver Mount Zion, le tout sous le patronage de Do Make Say Think. Presque essentiellement instrumental, ce ‘Revenge of Doormats and Coasters’ est un disque de haute-voltige, qui ne laisse jamais une seconde de répit à l’auditeur, mais qui n’oublie pas de se reposer sur des mélodies recherchées et exigeantes.
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16. Sufjan Stevens – The BQE [Asthmatic Kitty]
Depuis la sortie de ‘Come On Feel The Illinoise’, Sufjan Stevens nous mène en bateau : une participation à une compilation par-ci, un album de chutes de studio par là. Mais rien de bien concret en nouveauté. Dernière sortie discographique pour le petit génie, ‘The BQE’. Ou la concrétisation sur support physique de son hommage musical et visuel à la Brooklyn-Queens Expressway, une autoroute de New-York. Agrémenté d’un dvd présentant le film, cet album est somptueux. Uniquement instrumental, Sufjan Stevens compose là une musique de film passant de la comédie musicale à l’electro ou l’acid-jazz avec une finesse incroyable. Et que l’on peut appréhender comme la 3è pierre de son projet (qu’il rejette aujourd’hui) des 50 States’.
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15. Loney Dear – Dear John [Polyvinyl]
Si l’on en croit Emil Svanängen, ce ‘Dear John’ est son dernier album sous le nom de Loney Dear (il en a même perdu sa virgule). Et quel album ! Un disque qui s’échappe du folk pour aller vers des sonorités plus organiques et électroniques (80s powa !). Perclu de mélodies travaillées et de quelques titres endiablés, ce ‘Dear John’ est en tout cas un bien formidable point final d’un premier début de carrière.
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14. The Pains of Being Pure at Heart – st [Slumberland]
Le meilleur groupe anglais de l’année est… américain ! Shoegaze de Jesus and Mary Chain, noisy pop de My Bloody Valentine, pop de The Smiths, The Pains of Being Pure at Heart vient fouiller avec bonheur dans les années 80 pour en ressortir la quintessence. Ce premier album est une bien belle surprise, qui «sonne beaucoup comme» certes, mais dont la qualité des compositions ne se dément pas.
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13. Bill Callahan – Sometimes I Wish We Were An Eagle [Domino]
Penser qu’en 2009 un des albums de l’année serait composé par celui qu’on appelait Smog relevait de la gageure. Ce ‘Sometimes I Wish We Were An Eagle’ est étourdissant de beauté, de finesse et de douceur. Si dans 40 ans, un de vos petits-enfants vous pose la question «dis papy, c’est quoi qui était beau dans le monde en 2009», vous pourrez répondre «Sometimes I Wish We Were An Eagle de Tonton Bill Callahan».
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12. Crystal Antlers – Tentacles [Touch & Go]
‘Tentacles’ est un album où tout va très vite, où tout tape très fort. Mais jamais trop. Un disque d’artillerie lourde mais pas dans le sens pataud. Non. Les Crystals Antlers pour leur premier album conjugue le noise avec le grunge, le tout au passé composé de psychédélisme. Dernier album sorti par Touch & Go (même dans la mort, ce label au combien précieux aura su avoir bon gout), ‘Tentacles’ est un monument, d’une homogénéité rare dans ce genre musical.
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11. Barzin – Notes to an Absent Lover [Monotreme]
Plus proche d’un Tanakh ou d’un Lambchop, le nouveau Barzin est une bénédiction. ‘Notes to an Absent Lover’ est LE disque folk lumineux de l’année. Ajoutant quelques soupçons de pop dans ses compositions, enrobant le tout de jolies cordes et d’une production tout en retenue, Barzin séduit encore. Le pendant 2009 de l’album de The Sleeping Years.
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Et donc comme à chaque fois, un lecteur grooveshark compilant une chanson de chacun des 20 albums présentés ci-dessus, en commençant par le 30è pour finir au 11è:



samedi 26 décembre 2009

Top 50 'Albums 2009': 50-31



Les tops albums de fin d'année pleuvant, il était donc temps que je m'y mette à mon tour. Ainsi, après Hop-Blog, The Man of Rennes (qui débute juste le sien) ou Words & Sounds, qui reprend pour l'occasion du service (je continuerai à mettre des liens vers d'autres top les jours suivants), voilà donc la première partie de ce top 50, avec les albums classés de 50 à 31. La suite viendra durant le week-end.

Une belle année, quoi qu'on en dise, avec des albums forts, de sacrées découvertes et des confirmations. Certes, de mon point vue, pas la meilleure année, mais pas la plus mauvaise loin de là, comme veulent nous le faire entendre certains (Martin a son avis là-dessus ici).

Vous trouverez au bas de ce papier un lecteur grooveshark répertoriant une chanson de chacun des albums présentés.

Pour info, le top "chansons 2009" se trouve là et le top "autres formats" (on va l'appeler comme ça, ça sera plus simple) se trouve ici.



50. Moderat – st [B-Pitch]
Quand deux des figures de proue de la scène électro allemande se mettent à travailler ensemble, à quoi cela peut-il ressembler ? Après un premier essai via un EP en 2003 (‘Auf Kosten der Gesundheit’, aucune écoute au bataillon), Apparat et le duo Modeselektor remettent donc le couvert. A Apparat le côté planant, à Modelesktor celui plus percutant. Projet vraiment intéressant, avec un gout d’y reviens-y (les morceaux des trois zouaves sont vraiment très catchy), ce ‘Moderat’ séduit énormément.


49. Radio Moscow – Brain Cycles [Alive]
Black Keys + Comets on Fire + esprit de Jimi Hendrix + Led Zeppelin = Radio Moscow. Simpliste et réducteur, certes, mais c’est selon moi assez proche de tout cela. Deuxième opus, ‘Brain Cycles’ continue dans la voie tracée par leur premier album, avec rock, pédales wah-wah, psychédélisme, garage, riffs dans tous les sens, solos de batterie déments, le tout relevé par un côté soul très loin d'être désagréable. Jubilatoire !


48. Pajo – Scream With Me [Black Tent Press]
David Pajo s’offre un petit plaisir avec la sortie de certains de ses enregistrements confidentiels. Ceux-ci sont consacrés au groupe de punk américain Misfits. ‘Scream With Me’ est une relecture brute de décoffrage, tout à la guitare acoustique. Recréant l’ambiance des vieux disques folk qui ont fait l’histoire de la musique américaine il y a de cela 50 ans, l’ancien guitariste de Slint sort là un très beau dique, lo-fi jusqu’au bout de la corde.
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47. Mos Def – The Ecstatic [Downtown]
Attention, Mos Def revient sérieusement aux affaires ! En s’entourant de la Stones Throw crew (Madlib, Oh No, et toute la clique), ce géant du hip-hop américain pond un petit bijou, ‘The Ecstatic’, éclectique à souhait, lorgnant vers des tonalités hispaniques, moyen-orientales et carrément orientales. Extatique.
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46. Toy Fight – Peplum [City Slang]
Être signé chez City Slang, ça vous pose un groupe. Et quand c’est ce même label qui a insisté pour la reformation du groupe, c’est encore mieux ! Joyeuse troupe, Toy Fight est une arme de séduction massive avec sa folk-pop-rock, ses violons, ses banjos, ses cuivres, rappelant aussi bien les Kings of Convenience, Belle & Sebastian ou Noah and The Whale. Ce ‘Peplum’ est une preuve supplémentaire qu’en France aussi, on est capable d’en revendre aux anglo-saxons. Et sur leur terrain en plus.
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45. The Hunches – Exit Dreams [In The Red]
‘Exit Dreams’ est un disque sans concession : urgent, violent, furieux, cradingue, dans la pure tradition Hunches. En quarante minutes et douze titres, les quatre gars de Portland enfilent les titres comme des parpaings, font chauffer les riffs (et il y en a!), se mettent à hurler comme jamais et noisy-ise tout cela avec un talent certain. Mélange de garage, de punk, de rock et blues crasseux, ‘Exit Dreams’ est un tout sacrément efficace et l’adieu d’un groupe qui m’aura fait hurler «RIOT!» plus d’une fois.
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44. Dan Deacon – Bromst [Carpark]
Acoustico-electro-pop-psychédélique dont certains passages ne seraient pas reniés par Animal Collective, ce ‘Bromst’ fait partie de ces album jouissif que l’on épuise jusqu’à la moelle car justement, ils ne se limitent pas à un plaisir éphémère et grossier.
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43. Ramona Falls – Intuit [Barsuk]
Premier à l’applaudimètre à l’occasion du top des bloggeurs 2009, ce premier album solo de Brent Knopf (le type derrière Menomena) est une bien belle œuvre d’une beauté franchement sidérante. Sombre et mélancolique, mélodiquement de très haut niveau, rempli de petites idées qui ne payent pas de mine mais qui donne un vrai corps à cette œuvre, le père Brent s’offre là une escapade de haute tenue.
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42. Castanets – Texas Rose, The Thaw & The Beats [Asthmatic Kitty]
Depuis leur ‘Cathedral’ de 2004, j’avais laissé courir les Castanets, le groupe d’un seul homme, Raymond Raposa. Désormais signé chez les chats asthmatiques de Sufjan Stevens, Castanets est revenu en 2009 avec un cinquième (déjà) album, ‘Texas Rose,The Thaw & The Beats’. Un bel et étrange album. Pas vraiment folk, pas foncièrement rock. Oui, étrange. Bon. Sombre. Et habité.
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41. Handsome Furs – Face Control [Sub Pop]
Side-project le plus intéressant selon moi de la bande à Wolf Parade, Handsome Furs réussit le combo grand disque/pochette hideuse de l’année. ‘Face Control’ est un hommage à peine déguisé à New Order avec cette électro-pop synthétique teintée de new-wave. Et l’album qu’aurait pu sortir la bande à Sumner si James Murphy de Lcd Soundsystem s’était chargé de la production.
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40. Jean-Louis Murat – Le Cours Ordinaire des Choses [Scarlett]
‘Le Cours Ordinaire des Choses’ est une sacrée surprise de la part d’un artiste qui pour moi tournait quelque peu en rond. Jean-Louis Murat retrouve ici une grande inspiration et évite les pièges de grandiloquence tendus sur son passage. Et si c’est un peu facile de faire cette comparaison, ‘Le Cours Ordinaire des Choses’ est une sorte de grand frère bluesy langoureux de ‘Mustango’.
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39. Pistol Disco – Evergreen [Celebrity Lifestyle]
Chouchou de Disso toujours cachée derrière sa fenêtre, les suédois de Pistol Disco auront été une grande révélation en 2009. Un furieux mélange de style, mais où le duo garde une cohérence folle tout au long de l’album. Ici, il y a de l’electro, du drone, du noise, de l’ambient (ou presque). Une foultitude d'idées bienvenues. Et un groupe à suivre assurément.
(NB: Vu que ce sont des gens bien, ils proposent de télécharger gratuitement cet album 'Evergreen' pour se faire une idée, ici).
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38. Be My Weapon – march/2009 [pSycho Specific Music]
Nouveau projet de David Freel, leader de Swell, qui s’associe à Ron Burns à la batterie pour sortir, sous le nom de Be My Weapon, ‘march/2009’. Un album qui ne s’éloigne pas vraiment des plates bandes de Swell: ses folk-rock songs sont toujours déprimées. Mais dieu qu’elles sont belles.
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37. Clark – Totem Flare [Warp]
‘Totem Flare’ est un album qui se découvre petit à petit, tant sa densité empêche au départ d’y voir bien clair. Et pourtant. Tantôt organique, tantôt analogique, capable de tube dancefloor, l’electro de Clark mute une nouvelle fois et prend du corps. Grand album de la part d’un artiste exigeant.
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36. Blank Dogs – Under and Under [In The Red]
Projet d’un seul homme (Mike Sniper), Blank Dogs est l'apologie de "le cheap c'est chic". Tout est assez minimal (de la batterie aux synthés en passant par la voix cachée derrière une tonne d'effets), camouflé derrière un ensemble très lo-fi. Rappelant parfois aussi bien les Cure que Joy Division, New Order ou Radiohead (!), Blank Dogs il y a 25 ans aurait été signé chez Factory. Il est chez In The Red. Que voulez-vous de plus?
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35. Annie – Don’t Stop [Smalltown Supersound]
Cinq ans sans voir l’être aimé, c’est long. Alors en musique, imaginez. Après d’innombrables malentendus avec sa maison de disque, la belle norvégienne Annie revient enfin sur le devant de la scène avec un disque qui fait un bide monumentale commercialement parlant mais qui est d’une très belle tenue. Catchy comme à la belle époque, son électro-pop brillante confirme surtout qu’Annie reste parmi les plus efficaces entertaining women de la scène actuelle.
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34. The Fiery Furnaces - I'm Going Away [Thrill Jockey]
Deux albums expérimentaux et très moyens auront donc rendus The Fiery Furnaces à la raison. ‘I’m Going Away’ est un très beau retour du duo familial Friedberger. Un album pop aux compositions déséquilibrés et tordues mais qui ne tombent jamais (ni même à plat). Exigeant et déjanté, ce ‘I’m Going Away’ est un album totalement savoureux. Ne manque plus que la reconnaissance.
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33. Kwoon – When The Flowers Were Singing [Autoproduction]
Sans rigoler, voilà le secret le mieux gardé de France. Il s’appelle Kwoon et avec l’aide d’un premier album (‘Tales and Dreams’), il m’avait mis par terre. Plus de trois ans plus tard, en plein mois de décembre, revoilà Kwoon avec un nouvel album (encore une fois autoproduit), ‘When The Flowers Were Singing…’, sortie début décembre. Un disque de post-rock rêveur, dans la lignée du précédent, mais plus ambitieux et mieux produit. Splendide. On en reparle rapidement dans ces pages.

32. Junior Boys – Begone Dull Care [Domino]
Voilà un groupe dont les albums ne sont pas immédiats mais dont les écoutes successives sont révélatrices du talent de ce duo, à l’électro-pop synthétiques et aux ambiances eighties. Troisième album, troisième réussite pour un groupe qui ne paye pas de mine mais qui est sacrément imposant.
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31. Sonic Youth – The Eternal [Matador]
On viendrait presque à croire que dès le début, ils savaient qu’ils ne vieilliraient pas. Sonic Youth a a bientôt 30 ans, et à quelques erreurs de parcours près, ils sont encore là. Encore et toujours. Et on le sait dès les premiers cris de Kim Gordon sur Sacred Trickster.
Rock-pop (selon Sonic Youth), ‘The Eternal’, sans jamais tomber dans la facilité, est peut-être leur meilleur album de la décennie. Un album qui ne renversera pas les codes comme il y a 15 ans. Mais qui prouve bien que la jeunesse sonique est éternelle.
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Vous trouverez ci-dessous un lecteur grooveshark compilant un titre de chacun des albums cités pour, le cas échéant, vous faire une idée des disques en question: