dimanche 30 novembre 2008

[Track of The Day] The Cotton Jones Basket Ride - Midnight Monday and a Telescope

Vous rappelez-vous de Page France? Groupe américain mené par Michael Nau et auteur, notamment, d'un excellent disque en 2005, 'Hello, Dear Wind'. Le même Michael semble avoir mis entre parenthèse ce groupe pour mieux faire avancer un side project, The Cotton Jones Basket Ride. Auteur de 4 Eps (et d'un à venir début 2009), le groupe formé de Whitney McGraw et de Michael Nau, propose une musique folk-rock seventies, assez psyché. Rien de renversant certes mais plutôt curieux de ce que cela pourrait donner sur un album entier.

Midnight Monday and a Telescope est à télécharger en mp3, gratuitement et légalement, sur le site de Quite Scientific (clique-droit et enregistre-sous copain lecteur). 

Album: The Archery Ep 
Année: 2008 
Label: Quite Scientific

samedi 29 novembre 2008

[Track of The Day] Melpo Mene - Under The Moon

Melpo Mene est l'affaire d'un seul homme, Erik Mattiason. Et 'Bring The Lions Out' son second album. Un disque très influencé par les Kings of Convenience, Loney, Dear et toute la clique nordique qui inonde de plaisir nos oreilles depuis quelques années. Un album un brin inégal certes, mais qui contient néanmoins son lot de perles, comme ce Under The Moon beau une pleine lune un soir d'été.
(pour en savoir plus, allez faire un tour chez Mr Discobloguons ou chez Mr Tralala)

Album: Bring The Lions Out 
Année: 2008 
Label: Imperial

vendredi 28 novembre 2008

[Track of The Day] Kanye West - Say You Will

Auteur d'un des singles de l'année avec le American Boy d'Estelle, revoilà Kanye West avec son nouvel et quatrième album, '808's and Heartbreak'. Un disque attendu après le ratage total de 'Graduation'. Loin des deux premiers opus, albums quasi-essentiels des années 2000, '808's and Heartbreak' respire l'autotune et la sinistrose. Noir, étouffant, tortueux, cet album est asphyxiant. Et à l'écoute du très beau Say You Will, une seule envie: celle de grands espaces, d'une musique qui respire dans tous les sens et qui ne soit pas calfeutrée comme elle l'est.

Album: 808's and Heartbreak 
Année: 2008 
Label: Roc-A-Fella

jeudi 27 novembre 2008

Willard Grant Conspiracy – Pilgrim Road [Loose]

Depuis quelques jours, les tops de fin d’année tombent les uns après les autres. Mojo, Paste Magazine, Q. Nous ne sommes même pas fin novembre, que ça y est ; chaque année un peu plus tôt que la précédente. Si tout va bien, en 2015, on aura les listes des meilleurs albums de l’année en août!

Connerie assez insupportable, surtout quand on sait combien on peut tomber amoureux d’un disque en un rien de temps. ‘Pilgrim Road’, dernier album en date des Willard Grant Conspiracy, en est le meilleur exemple. Voilà un disque sorti à la fin de l’hiver dernier et qui ne vient d’arriver dans mes oreilles qu’aujourd’hui, mis de côté pendant six mois pour je ne sais quelles raisons.

Et puis, en cette période de fin d’année, je l’ai enfin écouté. Et m’en suis voulu de ne pas en avoir parlé plus tôt. Il faut dire que je restais sur leur ‘Let It Roll’ de 2006, un disque naviguant entre blues et rock’n’roll. Un bel album mais pas franchement transcendant, trop long pour être honnête et loin de leurs élans passés.

Pour ce ‘Pilgrim Road’, Robert Fischer, tête de proue du bateau Willard Grant Conspiracy, a décidé de remiser les guitares au placard. A la place, il en a ressorti le piano, convoqué un ensemble de cuivres, de bien belles cordes et une chorale pour lui donner le la. Et le bougre a bien fait.

Avec ses faux airs de Robert Wyatt et sa voix matinée de Nick Cave et Stuart Staples, Robert Fischer emmène ses Willard Grant Conspiracy pour un voyage entre ombre et lumière, dans un monde ténébreux, un brin lugubre même (écouter Vespers et comprendre). Tout au long des onze morceaux de ce ‘Pilgrim Road’, le groupe aligne les morceaux pleins de mélancolie, où les arrangements font merveille.
A chaque titre, son lot de touches mélodiques. A chaque morceau, d’accords lumineux. Jamais Willard Grant Conspiracy ne laisse retomber une chanson: à chaque fois, il sait la remonter, la faire décoller et atteindre des cimes assez improbables, faites de chœurs somptueux et à l’unisson (The Great Deceiver, voir plus bas). Miracle on 8th Street avec son mélange de cordes, de cuivres, de batterie et de piano, avec pour lumière dans la nuit la voix de Fischer, en est l’exemple le plus frappant.

‘Pilgrim Road’ est un album qui vit et qui marque une rupture dans la discographie du groupe. Avec ces compositions et ce travail d’écriture, Willard Grant Conspiracy crée une sorte d’opéra pop, où l'on imagine Robert Fischer et sa voix profonde, raconter des histoires, au milieu d’une scène, un piano à queue dans un coin, son orchestre à ses pieds. Un très bel album donc (peut-être leur meilleur), ambitieux, et qui rappelle par moment l’œuvre de David Ackles. On a vu pire compliment. (sortie: 3 mars 2008)


Son :
Myspace (trois titres de ‘Pilgrim Road’ en écoute)
Site officiel

Deux titres en écoute. Un premier, The Great Deceiver, avec sa montée progressive qui finit par l’arrivée de chœurs majestueux, puis un second avec Painter Blue et son côté opéra-pop délicieux (malheureusement plus en écoute).

mercredi 26 novembre 2008

[Track of The Day] Clues - Perfect Fit

Alden Penner (ex-Unicorns) et Brendan Reed (ex-Arcade Fire) sortiront au printemps 2009 le premier album des Clues. Un groupe qui fera de la pop et qui, on l'espère, osera des alchimies aussi délicieusement barrées que celles que l'on pouvait trouver sur 'Who Will Cut Our Hair When We're Gone?' aux délices sonores des Unicorns. Signé par Constellation, le tout s'annonce plutôt bien pour le moment avec ce premier titre à circuler, Perfect Fit. On en saura rapidement plus dans les semaines qui viennent.

Album: - 
Année: 2009 
Label: Constellation

mardi 25 novembre 2008

Adrian Crowley – Long Distance Swimmer [Tin Angel]

Il y a quelques semaines de cela, alors que je me préparais à partir à la découverte d'Edimbourg, j’entretenais une discussion fort intéressante avec Bopper sur son dernier pays d’adoption, l'Écosse. Nous parlions alors d'un artiste dont le dernier album n’arrêtait pas de revenir dans mes oreilles : ‘Long Distance Swimmer’ d’Adrian Crowley. Un Irlandais de Dublin. Et qui fait dans le folk.
Ce à quoi Bopper répondit : «Encore un folkeux irlandais ? Ils ont des usines là-bas, c’est pas possible!».

Je ne vais pas dire le contraire. Car l’Irlande est un des berceaux du moment pour les folkeux du monde entier, de Fionn Regan à Damien Rice. Et donc aujourd’hui Adrian Crowley.

Pourtant, notre homme n’est pas un nouveau venu sur la scène indé folk de son pays. ‘Long Distance Swimmer’ est même son quatrième album. Les trois premiers n’ont pas eu un écho énorme (même si Steve Albini s’est chargé de la production du second). Et ce n’est malheureusement pas sûr que celui-ci fasse exception (il est sorti fin janvier 2008 et les chroniques ne se bousculent pas au portillon). Et pourtant, il a vraiment tout pour plaire.

‘Long Distance Swimmer’ est un disque habile, mené par un multi-instrumentiste de talent. Un album qui est bâti sur des bases folk mais qui n’hésite prendre des chemins nerveux l’histoire de quelques titres, comme sur Brother at Sea aux guitares affûtées comme celles de I’m Waiting For My Man du Velvet Underground.
Mais surtout, Adrian Crowley a le sens de la mélodie. Sur chacun des douze morceaux de ce ‘Long Distance Swimmer’, il trouve toujours une manière ou une autre pour faire repartir le titre. Quand celui-ci va tourner en rond, il reprend les choses en main et fais décoller le tout par une arrivée de cordes (sublime Walk On Part, voir plus bas) ou d’un cuivre (Harmony Row, voir plus bas bis). Et jamais il ne tombe dans la facilité.

Disque d’une homogénéité pleine de diversité, ‘Long Distance Swimmer’ rappelle l'œuvre de James Yorkston and The Athletes, mais avec un côté plus noir. Le genre d’album aux contours habités mais doux. Concis, précis, chaque titre fait mouche, emportés qu’ils sont par la voix et les arrangements d’Adrian Crowley. Irlande of folk en gros. (sortie : 21 janvier 2008)

Son :
Myspace (2 titres de ‘Long Distance Swimmer’ en écoute)

Deux titres en écoute. Selon moi, les deux plus beaux. L’un, très habité, Walk On Part, aux contours mélodiques somptueux, et Harmony Row, balade pop menée par la guitare électrique d’Adrian Crowley (malheureusement plus en écoute):

lundi 24 novembre 2008

[Track of The Day] Justice - Two Minutes to Midnight (Live)

Ils ont une façon dégueulasse de vendre leur musique (le clip de Stress, la typographie de ce DVD/CD Live). Et pourtant, force est de constater que le duo Justice a du talent. Et cette sortie devrait combler pas mal de monde. En tout cas moi le premier.
Si l'on en croit ce qui a à peine filtré, je ne vois pas comment cet 'A Cross The Universe' ne fera pas danser la planète entière le 31 décembre au soir. Avant même. Et encore plus après. Le son est exceptionnel, c'est mixé avec génie et ça donne envie de bouger dans tous les sens. Ayé, j'ai trouvé mon cadeau de Noël-1 mois.

Album: A Cross The Universe
Année: 2008 
Label: Ed Banger

dimanche 23 novembre 2008

[Track of The Day] Low - The Coming of Jah

Low se met à la chanson de noël avec ce 7" de deux titres. Si la face-a Santa's Coming Over est plutôt moyenne, la face-b elle propose un titre au rythme et aux sonorités reggae. The Coming of Jah est une petite surprise venant d'un groupe comme Low, mais bien exécutée, agréable et rapidement entêtante.


Album: Santa's Coming Over 7''
Année: 2008
Label: Sub Pop


On peut se porter acquéreur de ce bel objet ici.

samedi 22 novembre 2008

[Track of The Day] François Virot - Not The One

Francois Virot est lyonnais. Et après avoir écumé les premières parties de nombreux concerts, après avoir formé avec son frère Clara Clara (groupe dont il est le batteur), il sort son premier album, 'Yes or No', un album assez atypique pour un français. Folk dépouillé et vigoureux, plein ce clapping et produit le plus simplement du monde, entre Animal Collective et Islands (et pas qu'au niveau de la voix), ce disque est un beau premier album, très inspiré et une belle découverte, porté par, un de ses titres majeurs, Not The One, en écoute aujourd'hui.

Album: Yes Or No 
Année: 2008
Label: Clapping Music

vendredi 21 novembre 2008

[Track of The Day] The Mountain Goats & Kaki King - Black Pear Tree

Avec l'apport de la guitariste américaine Kaki King, les Mountain Goats font de cet Ep un petit bijou de musique acoustique, sans production, sûrement enregistré "live". Des morceaux pour la plupart assez déchirants, où le mélange des voix de Kaki King et celle de John Darnielle fait merveille. Cet Ep est très touchant. Indéniablement un des plus beaux de l'année. Et dans la catégorie "chanson qui résume bien l'affaire", Black Pear Tree.

Album: Black Pear Tree Ep
Label: Cadmean Dawn
Année: 2008


Nb: The Mountain Goats sortent également un second Ep, 'Satanic Messiah Ep', tout assi réussi et téléchargeable légalement ici. On peut même leur donner un peu d'argent. Et vu la qualité des 4 titres, il y a matière à.

jeudi 20 novembre 2008

Pivot – O Soundtrack My Heart [Warp]

Il y avait déjà eu Maxïmo Park, dont le premier album 'A Certain Trigger' était un bijou de rock teinté de wave injustement mésestimé. Puis vint le tour de Gravenhurst, faux-folkeux et vrai-noisy-rock-boy et de Battles, super groupe mélangeant habilement post-rock, jazz et electro sur fond de hardcore.

Une des dernières signatures en date de Warp, Pivot, groupe Australien désormais domicilié à Londres, peut être rangé dans cette catégorie d'artistes, celle des groupes ovnis d’un label ô combien mythique et important de l’histoire de la musique électronique. Il pourrait même être le point de jonction, le fil d’Ariane reliant le passé et le présent.

Car Pivot n’est pas du genre à s’enferme dans un carcan. Bien au contraire. A l’écoute de ce ‘O Soundtrack My Heart’, il y a de tout et pour tous les goûts. Du rock bien sûr, mais aussi du funk (certes froid mais du funk quand même), de l’électro minimale et de longues vagues de nappes recouvrant le tout. Ajoutez à cela un poil d’expérimentations, et vous aurez une idée assez précise de ce à quoi la musique de Pivot peut ressembler.

Et si je devais oser quelques comparaisons pour décrire un peu plus ce ‘O Soundtrack My Heart’, je dirais que c’est le mélange de l’ingéniosité de Battles, du funk des !!! et de l’electro à la Autechre. Le tout sans parole, vu que le disque est uniquement instrumental (c'est un des points forts du disque d'ailleurs: sur plusieurs morceaux, leurs sons sont si travaillés qu’on a l’impression une fois l’écoute terminée qu'il y a une voix qui se balade sur au long du disque).

La grande force de ‘O Soundtrack My Heart’ est aussi son unité. Là où le ‘Mirrored’ de Battles (ceux à qui on les comparera le plus sans nul doute) péchait par un certain manque de cohérence, écrasé qu’il était par le tonitruant Atlas, cet album étale sur 48 mns une musique sûre d’elle, de son fait et d’une homogénéité folle.

Dans tous les cas, une chose est sûre : ce groupe devrait faire parler de lui. Totalement euphorisant, assurément addictif, il faut écouter ‘O Soundtrack My Heart’ de Pivot : un groupe qui reste en famille et qui a bien raison. Pourquoi iraient-ils ailleurs ? Ils ont toutes leurs influences à portée de main. (sortie : 18 août 2008)

Son :
Myspace (5 titres de ‘O Soundtrack My Heart’ en écoute).
Site officiel
 

Et en écoute, deux titres, comme toujours : le plutôt calme et planant Fool In Rain et le terriblement funky Sweet Memory (malheureusement plus en écoute).

Pour fini, le titre ‘O Soundtrack My Heart’, version live, cet été, à la Route du Rock. Hypnotique :


mercredi 19 novembre 2008

[Track of The Day] Yann Tiersen - Tabarly

Il faut bien avouer que Yann Tiersen, dans le petit monde torturé du fan de musique indé, ne fait pas toujours l'unanimité. Surtout depuis le succès de sa BO d''Amélie Poulain'. Posture plus qu'avis objectif certes, mais en tout les cas bien imbécile.
Car ce type là, qui a peut-être pris à droite, sûrement à gauche aussi, possède tout de même un talent de compositeur assez exceptionnel. Sa dernière œuvre en date parle de la mer et d'un homme, Eric Tabarly. Écrits pour un documentaire consacré au marin disparu, ces 15 titres, en grande partie basés sur le piano, sont un ensemble délicieux et extrêmement délicat. Morceaux sur le fil, touchants à chaque effleurement de note, à faire chavirer les âmes. Exemple avec Tabarly, le titre qui ouvre l'album.

Album: Tabarly
Année: 2008
Label: EMI

mardi 18 novembre 2008

Fleet Foxes – st [Sub Pop]

Il était une fois l’histoire de deux jeunes femmes dont la cuisine était la passion. Vu que Saint Euphrosyne (le patron des cuisiniers) et Saint Honoré (le patron des pâtissiers) avaient eu la bonne idée de se pencher sur leurs berceaux respectifs lors de leur arrivée dans ce bas monde, elles avaient hérité d'un don pour faire saliver les papilles d’amis, de parents, de cousins ou de parfaits inconnus.
Un jour, la passion les poussa, l’une et l’autre, à ouvrir un blog. L’une pris le nom de A Turtle In The Kitchen et l’autre de Chocolat & Caetera. Et très rapidement, ces derniers devinrent des endroits courus de la blogosphère culinaire (et pas que d’ailleurs).

Une après-midi, devant un café, un thé ou une bière (la légende diffère selon que l’on parle à l’une ou à l’autre), elles décidèrent d’un commun accord qu’un blog c’était bien, mais qu’un site c’était mieux. Elles s’imaginaient déjà pousser les murs, embellir leurs templates, mettre un peu plus de clarté et rendre le tout encore plus lisible.

Ces deux jeunes femmes étant têtues, elles décidèrent de se lancer ce défi dans la minute suivante. Et ni une ni deux, en 9 jours, chrono en main et en grandes autodidactes du CSS, elles transformèrent leur désir en réalité.
C’est ainsi que naquirent les sites de A Turtle In The Kitchen et de Chocolat & Caetera. Deux sites réussis, à dévorer et que je vous conseille grandement, que vous soyez salés, sucrés, un peu des deux, et dans tous les cas pas contre faire du bien à votre palais.

Il était une fois l’histoire d’un autre blogueur, –Twist–, qui, tel un papy, faisait de la résistance à l’écoute du premier album des Fleet Foxes. Un disque qu’il trouvait charmant certes mais loin des éloges qui lui tombaient dessus depuis des semaines. Disons que –Twist– avait du mal à comprendre cet engouement. Certes la musique de ces hippies barbus était belle. Mais de là à faire chavirer les cœurs et les âmes…
Et puis il y a quelques jours de cela, malade et grincheux, –Twist– remis le premier album des Fleet Foxes dans le lecteur, tourna sa veste, retrouva le temps d’un instant son chapeau et vit, après des mois dans l'obscurité, la lumière. Celle d’un disque somptueux en tous points, du sillon à l'artwork.

Les Fleet Foxes sont divins. De la pop américano-americana qui transcendent le passé pour mieux coller au présent, avec du Crosby, Stills, Nash and Young (mais pas forcément en bande), du Beach Boys, du Byrds voire même du Simon & Garfunkel dedans. Du folk pastoral à rendre tous les athées du monde fou de dieu. De la pop un peu baroque mais sacrément harmonieuse. Un disque magistral, habité et produit à la perfection.

Il était une fois un dimanche. Ou un mercredi. Il était une fois un apéro fait de crème brûlée de butternut, vanille, graines de fenouil et thym, de boulettes keftas, blinis au maïs et purée d’aubergine acidulée aux pommes, pétales de saumon, de caramels mous au chocolat noir et au beurre salé, de pavés au toblerone et de Halva au caramel. Et comme douceur auditive, l’album éponyme des Fleet Foxes. Bref, il était une fois le paradis. (sortie: 3 juin 2008)

Son :
Myspace (trois titres de l’album en écoute)
Deux titres en écoute. Tous sont vraiment très beaux, mais à choisir, ces deux là sont mes préférés : le presque pop Your Protector et Oliver James, d’une douceur à fondre en larmes. Malheureusement, plus en écoute.

Et pour finir, le sublime (et le mot n'est pas trop fort) clip de White Winter Hymnal. Ce groupe est dingue :



lundi 17 novembre 2008

[Track of The Day] Barr - He Ain't A Friend, He's A Brother

Nous sommes lundi. Et afin de commencer la semaine avec le plus beau des sourires, prenons une petite dose de Barr, groupe suédois vieux de un an. Un groupe acoustique, très folk, mais lumineux et toujours très mélodique. Un groupe comme les pays nordiques aiment en sortir régulièrement. He Ain't A Friend, He's A Brother en écoute aujourd'hui est d'une désarmante simplicité mais pourtant d'une beauté fatale, avec cette ritournelle entêtante. Bref, le titre parfait pour affronter le froid, le chef à la machine à café ou la conseillère de l'ANPE.

Album: Skogsbo Is The Place 
Année: 2008 
Label: Sakuntala

dimanche 16 novembre 2008

[Track of The Day] Monkey - Heavenly Peach Banquet

Damon Albarn a parfois quelques bonnes idées, comme celle de créer Gorillaz (même s'il n'a rien inventé, Deltron 3030 était là avant) ou de mettre en veilleuse Blur (oui je suis méchant et c'est moche. Mais que voulez-vous).
Sa dernière en date, c'est Monkey et l'album 'Journey to The West': un opéra basé adaptation d'un roman chinois contant le voyage d'un roi singe. Un disque qui prend peut-être (et même sûrement) tout son sens sur scène, avec acteurs, danseurs et consorts.
Mais sans les images, ce disque est inutile, mauvais, raté, foiré. Je me demande encore pourquoi je parle de cet album. Ah oui, parce que dans cette mélasse insupportable à tous les niveaux, il reste un titre, Heavenly Peach Banquet, plutôt sympathique. Sinon? Sinon rien. Le néant.

Album: Journey to The West
Année: 2008
Label: XL

samedi 15 novembre 2008

[Track of The Day] The Cure - Underneath the Stars

Robert Smith revient aux affaires. Le hic c'est qu'il a déjà tout dit. The Cure ont déjà tout fait. Leur carrière est derrière eux. Et même si certains de leurs derniers disques sont réussis (notamment 'Bloodflowers' qui bouclait avec talent la trilogie entamée 15 ans plus tôt avec 'Pornography' puis 'Disintegration'), la créativité est en berne. Ce '4:13 Dream' n'est pas un très mauvais disque. Il a même de sacrés moments (Underneath The Stars, qui ouvre l'album, du Cure pur jus). Mais ce n'est pas non plus un bon disque. Disons que c'est un album sur lequel on ne s'arrêtera pas. Qu'on oubliera très rapidement. Dommage, une fois de plus.

Album: 4:13 Dream 
Année: 2008
Label:
Geffen

vendredi 14 novembre 2008

[Track of The Day] Omar Rodriguez - Private Fortunes

Belle signature que celle d'Omar Rodriguez pour Stones Throw. Le guitariste et leader des Mars Volta et de feu At The Drive-In sort son nouvel album, 'Old Money', sur le label de hip-hop de Madlib. Pas de changement de style en vue toutefois, du moins si l'on en croit Private Fortunes, titre en écoute aujourd'hui, et en téléchargement gratuit et légal ici (click-droit et enregistre-sous ami lecteur): toujours le même mélange de prog-rock et de psychédélisme.

Album: Old MoneyAnnée: 2008Label: Stones Throw

jeudi 13 novembre 2008

[Track of The Day] Noir Desir - Gagnants-Perdants

Ils sont de retour. Avec un passé dans leur besace. La peur étreint. Seront-ils aussi bons? Seront-ils aussi pertinents que par le passé? La flamme vibrera t-elle toujours autant? Une seule écoute de Gagnants-Perdants, leur nouveau titre, l'évidence tombe: oui. Toujours aussi judicieux (un texte en réponse à la politique mené depuis quelques années) et affutés. Et comme ils disent: "Nous on n' a rien gagné // Mais on ne peut plus perdre // Puisque c'est déjà fait". Et ils nous ont manqué ces cons. En tout cas, à moi.

Album: -
Année: 2008
Label: Barclay


Ce titre, ainsi qu'une reprise musclée du 'Temps des Cerises' est disponible gratuitement et légalement ici. (click-droit et enregistre-sous)

Et plus d'info ici.

En écoute dans le lecteur deezer à droite.

Aidan Baker & Tim Hecker – Fantasma Parastasie [Alien 8]

Si j’osais une comparaison foireuse, une collaboration Aidan Baker/Tim Hecker aurait pour équivalence indie-rock Arab Strap/Tindestricks ou Arcade Fire/Sufjan Stevens. Rien que ça. Car ces deux là, s’ils ne disent peut-être pas grand-chose au grand public, sont deux artistes qui règnent plus ou moins sur leurs catégories.

A ma droite, Aidan Baker, artiste prolifique et multi-instrumentiste qui, en 8 ans de productions (si l’on en croit la page wikipédia qui lui est consacré), a à son actif la bagatelle de 113 sorties discographiques! Vingt-et-un avec Nadja (duo d’expérimental ambiant très noisy qu’il forme avec Leah Buckareff), 9 avec ARC, 2 avec Mnemosyne et 81 (!!) en solo. Ce qui nous fait une belle moyenne de plus de 14 disques par an depuis 2000. Rien que ça!
Je suis très loin de tout connaître de l’œuvre d’Aidan Baker comme vous pouvez vous l’imaginer, mais le seul disque du monsieur qui ait jamais traversé mes oreilles est un de 2006, ‘The Sea Swells a Bit’, grand album composé de trois longues plages instrumentales basé essentiellement sur la guitare, où l’auditeur évolue dans un univers ouaté et ambiant, où tout flotte, et que j’avais inséré à juste titre dans mon top 2006.

A ma gauche, Tim Hecker, canadien comme Aidan Baker dont j’ai déjà parlé dans ces pages à l’occasion de la sortie de son ‘Harmony In Ultraviolet’ en 2006. Beaucoup moins prolifique que son partenaire («seulement» onze albums à son palmarès), Tim Hecker est celui qui, à mes yeux, représente ce qui se fait de mieux dans la musique ambiante aujourd’hui. Un artiste au talent incroyable dont la sincérité et la qualité de ses disques ne fait aucun doute. Découvert via ‘Radio Amor’ en 2003, j’ai depuis toujours suivi son évolution et je n’ai jamais été déçu.

Alors quand j’ai appris, au détour d’un blog, que les deux canadiens sortaient un disque ensemble, qui plus est chez Alien 8, mon sang n’a fait qu’un tour. Car deux artistes de cette qualité, réuni sous la même bannière, avait de quoi faire frétiller mon subconscient. Résultat ? ‘Fantasma Parastasie’ est au-delà de mes espérances. Un disque où les deux influences se mélangent avec une pureté insolente. D’un côté, les guitares noisy d’Aidan Baker, son côté doom, de l’autre les plages planantes et ouateuses de Tim Hecker.
La production est vraiment à la hauteur car rien n’est laissé au hasard. Chacun des deux comparses apporte sa pierre à l’édifice, ses propres sons à la cathédrale sonique qu’ils sont en train de construire. Tout est une question d’équilibre où pas un son ne prend le pas sur l’autre. Tout est en apesanteur, dans un déluge de riffs, de drones contemplatifs et d’électro ambiante.

Inspiré, évocateur (chaque plage emmène l’auditeur dans un monde imaginaire), ‘Fantasma Parastasie’ est une réussite totale et à tous les niveaux (la pochette est somptueuse). En sept titres et 35 mns, les deux canadiens apposent leur sceau et imposent leur aura. Chef d'œuvre du genre de 2008. Vivement la suite. (sortie: 14 octobre 2008)


Son :
Myspace Aidan Baker (un titre de 'Fantasma Parastasie' en écoute)
Site officiel Alien 8 (l'album en écoute)


Deux titres pour vos esgourdes: le docile Auditory Spirits et le noisy Skeleton Dane, qui s'enchaîne sur l'album, malheureusement plus en écoute.

mercredi 12 novembre 2008

[Track of The Day] Piano Magic - Vacancies

Après un joli 'Part-Monster', Piano Magic revient avec un nouveau label et un nouvel Ep, toujours dans la même veine. Plus calme que sur le précédent disque, mais plus habité, c'est sur Vacancies que le groupe affole les compteurs. Klima est à la voix, le tout est très poppy avec un coté Blonde Redhead affirmé.

Album: Dark Horses Ep
Année: 2008
Label: Make Mine Music

En écoute dans le lecteur deezer à droite.

mardi 11 novembre 2008

Guernica - Who Are Your Songs For? [Greed Recordings]

Si j’osais, pour chroniquer cet album, j’aurais évoqué mon voyage à Madrid en mai 2005. J’aurais parlé de cette ville formidable, de son architecture, de ses grandes artères, et de ses musées. Notamment celui de la Reina Sofia, un des plus grands musées qu’il m’a été donné de visiter. Et pas seulement parce qu’on y trouve le plus tableau du monde, le Guernica de Pablo Picasso.
Certes, c’est un peu cliché de dire cela. Mais le problème c’est que c’est vrai. Sa taille imposante, ses vérités cachées dans tous les coins, la souffrance qui en ressort, tout ceci m’avait soufflé, scotché, perturbé. J’étais resté un long moment stoïque à essayer d’en admirer les moindres recoins et d'en comprend tout le sens.

J’aurais pu dire tout ça pour parler de la première sortie discographique de Guernica, groupe belge responsable d’un petit buzz Outre-Quiévrain en début d’année lorsque leur premier mini-album ‘Who Are Your Songs For?’ avait suscité bien des commentaires élogieux.

Et à l’écoute il y a de quoi. Post-punk teinté d’avant-rock, la musique de Guernica est du genre explosive, nerveuse, acérée, avec cette voix qui rappelle tantôt Tom Smith (Editors) tantôt Tom Barman (dEUS). ‘Who Are Your Songs For?’ tient vraiment la route, mené tout du long par une volonté mélodique implacable, comme souvent avec les groupes du plat pays qui n'est pas le nôtre.

Ce disque se veut à l’image du tableau dont il reprend le nom, distordu mais cohérent, chaotique mais pertinent. Le dernier titre de ‘Who Are Your Songs For?’ en est peut-être la meilleure preuve. Concluant l’album, ce n’est rien de moins qu’un chef d’œuvre belge de post-punk. Et je n’ai pas abusé de substance illicite avant de dire cela : que ce soit dans sa construction – et ses multiples renversements de riffs – ou dans sa mélodie imparable, Conscientiously Escaping The Chains Of Western Civilization I Am What You Could Call A Postmodern Houdini est un titre grand, très grand, capable de retourner le cerveau des plus blasés d’entres nous.

Quelques mois après sa sortie chez Vlas Vegas, c’est au tour de Greed Recordings de sortir le disque en France. En espérant le même succès pour le petit label parisien, qui une nouvelle fois illumine mes journées de par ses choix discographiques. La France a toujours réservé un accueil très chaleureux aux groupes Belges. Je ne vois pas comment elle pourrait passer à côté de ce mini-album là. (sortie française : 10 septembre 2008)

Son :
Myspace (Deux titres de ‘Who Are Your Songs For?’ disponible).
Page officielle sur le site de Greed Recordings (Deux titres en mp3 à télécharger)

On peut acheter le disque ici.

Et deux titres en écoute. I Wish I Was American, qui ouvre l’album et Conscientiously Escaping The Chains Of Western Civilization I Am What You Could Call A Postmodern Houdini dont j’ai tenté de conter plus haut les qualités, qui ferme ce ‘Who Are Your Songs For?’ détonnant (malheureusement plus en écoute).

lundi 10 novembre 2008

[Track of The Day] MGMT - Kids (Soulwax Remix)

MGMT est toujours dans toutes les cordes vocales suite à leur impressionnant premier album, 'Oracular Spectacular'. Justice s'était planté royalement avec sa cover de Electric Feel. Soulwax, pas du tout échaudé (faut dire aussi qu'ils sont parmi les meilleurs remixeurs du monde, comme le confirme leur compilation (pour le fun, mettons le titre en entier) 'Most of the remixes we've made for other people over the years except for the one for Einstürzende Neubauten because we lost it and a few we didn't think sounded good enough or just didn't fit in length-wise, but including some that are hard to find because either people forgot about them or simply because they haven't been released yet, a few we really love, one we think is just ok, some we did for free, some we did for money, some for ourselves without permission and some for friends as swaps but never on time and always at our studio in Ghent'. Record de Fiona Apple battu), tente l'expérience avec le titre Kids. Résultat? Un bonheur de remix, dans une pure tradition Soulwaxienne. Ça doit emballer sec sur le dancefloor.

Album: Kids 7"
Année: 2008
Label: Columbia

samedi 8 novembre 2008

[Oldies] Rodriguez – Cold Fact (1970)

Quand un ami m’a présenté ce ‘Cold Fact’, j’ai d’abord cru à une blague en voyant la pochette : en quoi pourrais-je être intéressé par un album de rap hispanique à l’allure kitch sorti au début des années 90 ? En rien. Pour la simple et bonne raison que ce disque n’a pas 20 ans mais 40 et qu’il ne s’agit pas de rap, loin de là.

‘Cold Fact’ est un album de 1970, composé par Sixto Diaz Rodriguez, sorti sous le nom de Rodriguez, trésor oublié de la fin des années 60 – rien de moins – et réédité cette année par Light In The Attic. Un songwriter américain qui avait tout pour, au moins le temps d’un album, mettre le monde à ses pieds avec ses balades et son folk psychédélique. Mais il n’en fut rien. Une fois de plus dans cette rubrique.

Il y aurait beaucoup à dire sur notre homme. Mais on sait finalement peu de choses sur lui, à part qu’il est né en 1942, et qu’il est le sixième enfant (d’où son surnom de Sixto) d’une fratrie d’immigrés Mexicains.

L’histoire (connue) de Rodriguez démarre vraiment en 1967 avec la sortie de son premier single, I’ll Slip Away qui ne connait rien d'autre que l’anonymat. Trois ans d’inactivité plus tard, il signe chez Sussex Records, pour qui il enregistre deux albums, dont ce ‘Cold Fact’.

Un disque court comme le veut l’époque (32 minutes) et qui présente un Rodriguez qui se balade dans toutes les discographies des grands artistes de l’époque, allant faire un coucou à Dylan (superbe texte que celui de This Is Not A Song, It's an Outburst: Or, The Establishment Blues), revenant serrer la pince à Donovan, jammant avec Love (on jurerait que feu Arthur Lee est derrière les manettes), demandant conseil aux Beatles ou prennant un verre avec les producteurs de Motown.
‘Cold Fact’ est un peu tout cela à la fois. Un album de folk psyché, éclaboussé de pop et de blues (Gommorah (A Nursery Rhyme)), le tout aussi bien ancré sur son époque, les années 60 (sur la majorité du disque) que sur les années 70 (Only Good For Conversation) et entouré d’une production soulful, très Motown, au son très chaud (son I Wonder aurait pu sortir en single sur le label de Diana Ross et de Marvin Gaye).

Malgré la qualité d’écriture (il y dépeint une Amérique complètement désabusée) et de composition, ce disque sera un flop total. Comme le suivant, ‘Coming From Reality’, sorti en 1971. Enfin, aux Etats-Unis.

Car si son pays d’origine le snobe, d’autres vont au contraire lui vouer un véritable culte. A commencer par les Australiens, via Goose Recordings pour qui il sortira ‘Alive’ en 1979, un album live de sa tournée au pays des kangourous cette année là. Mais c’est surtout en Afrique du Sud qu’il connaîtra un succès fou, ses disques devenant platines, les salles de 5000 places débordants lors d’une tournée en 1998 qu’il fera dès qu’il y apprendra son incroyable célébrité (et ce même alors qu’il a arrêté toute production près de deux décennies plus tôt). L’apogée de cette arrivée sur le devant de la scène (on ne peut pas vraiment parler de retour), Rodriguez la doit à David Holmes qui l’inclut à sa compilation ‘Come Get It, I Got It’ de 2002 et à Large Professor, producteur de hip hop, qui sample son Sugar Man pour Nas et son You’re Da Man.

Depuis, Light in The Attic s’est emparé des droits et a ressorti de fort belle manière ‘Cold Fact’. Bien leur en a pris. Depuis quelques semaines, un buzz tout droit venu du net monte concernant cet album oublié. Et il est mérité. Espérons juste que le succès sera au rendez-vous. Histoire d’avoir une réédition digne de ce nom de ‘Coming From Reality’, le second (et dernier) album de Rodriguez, lui aussi totalement tombé dans l'oubli. Ce mec le mérite. Nos oreilles aussi.

Première sortie : 1970 [Sussex]
Réédition : 2008 [Light In The Attic]

Son :
Myspace (six titres dont quatre de ‘Cold Fact’)
Sugar Man en téléchargement gratuit (et légal) ici (click droit et enregistre sous l'ami).

Retrouvons également les bonnes habitudes avec trois titres en écoute dans le lecteur deezer ci-dessous. Un langoureux Crucify Your Mind, un roots Hate Street Dialogue et un Jane S Piddy et ses cordes délicieuses :


vendredi 7 novembre 2008

[Track of The Day] Enablers - The Destruction Most of All

Si la musique des Enablers était une rêverie, celle-ci tournerait vite au cauchemar. Car elle est très sombre, comme habitée. Du rock, du blues, un brin de noise, mais qui semblent venir des ténèbres. Comme si la fin du monde allait venir. Pete Simonelli ne chante pas, il raconte. Et avec une voix de crooner. Les démons ne sont pas bien loin. The Destruction Most of All est proche.

Album: TundraAnnée: 2008Label: Lancashire and Somerset

jeudi 6 novembre 2008

Breathe Owl Breathe - Ghost Glacier Ep [Fox on a Hill]

1966. Bob Dylan sort ‘Blonde on Blonde’ et avec lui termine sa trilogie commencée quelques mois plus tôt par ‘Bringing It All Back Home’. Surtout, Bob Dylan créée l’évènement en faisant de son plus grand disque le premier double album de l’histoire du rock. Rien que ça! Cette fois, tout tient sur deux vinyles. Et les possibilités s’ouvrent pour des artistes qui jusque là n’osaient pas franchir le cap.

Quarante-deux ans plus tard, tout change. Et l’histoire se réécrit à l’envers. Lors de l’arrivée du compact-disc et sa capacité à stocker près d’1h20 de musique, tout a explosé, les groupes (et surtout les maisons de disques) ont rempli jusqu’à la gueule ce nouveau support, comme s’il fallait en donner pour son argent à l'amateur lambda. En oubliant que, par exemple, le plus bel album de la chanson française, 'L'Histoire de Melody Nelson', ne dure même pas 28 mns. Une technique malheureuse, qui plombera quelques chef d’œuvres en devenir, trop insignifiants et inutiles sur un quart du disque pour être considéré comme tels.

Mais aujourd’hui, la tendance s’inverse. Les albums, mis à part certaines exceptions, font tous entre 30 et 40 minutes, gagnant en concision et réservant leurs titres faibles à quelques faces-b. Un retour en arrière inattendu. Mais salvateur.

Surprenant donc de voir débarquer Breathe Owl Breathe, un trio américain du Michigan, avec un disque de 32 mns, ‘Ghost Glacier Ep’, pourtant affublé du suffixe EP. Déroutant presque. Comme si ces jeunes gens ne s’en laissaient pas compter. Quoiqu’il en soit, album, Ep ou mini-album, Breathe Owl Breathe est une belle découverte. Un groupe qui creuse son sillon dans un folk très mélodique, qui aime à toucher la musique celtique du doigt le temps de quelques accords.
‘Ghost Glacier Ep’ mélange trois voix (dont une féminine à tomber qui rappelle celle de Dawn McCarthy, qui officiait notamment sur ‘The Letting Go’ de Bonnie Prince Billy, disque auquel on pense assez ici), de guitare, de banjo, de violoncelle, de glockenspiels ou de plastic toys, avec le piano en meneuse de revue.

Un bien beau disque de folk délicieux et mélancolique, assez sombre mais qui donne envie d'en savoir plus sur ces jeunes gens du Michigan, auteur de trois autres albums si l’on en croit leur site internet. Expirez. Inspirez. Plongez. (sortie: juillet 2008 )


Son :
Myspace
Site officiel

On peut acheter ce 'Ghost Glacier Ep' ici.

Deux titres pour découvrir l’univers de Breathe Owl Breathe. Ghost in the Morning Moon, chanson à deux visages et un sublime Toboggan tout au banjo, malheureusement plus en écoute.
 

mercredi 5 novembre 2008

[Track of The Day] Coralie Clement - Je Ne Sens Plus Ton Amour (feat. Etienne Daho)

Nouvel album de Coralie Clément. Et plus encore que les précédents, on sent dans son chant les intonations de son frère Benjamin Biolay et la douceur de la voix de Keren Ann. C'est assez déroutant au départ. Et finalement, on s'y fait. L'album n'a rien d'extraordinaire. Juste un bel album de chanson française, sublimé par quelques titres très réussis et notamment par le duo avec Etienne Daho, Je Ne Sens Plus Ton Amour.

Album: Toystore
Année: 2008
Label: Discograph

mardi 4 novembre 2008

[Track of The Day] Koushik - Nothing's The Same

J'avais totalement zappé la sortie du second album de Koushik, dont le plus grand fait d'armes à mes yeux reste ses remixes de 'Madvillainy' de Madvillain en 2005. 'Be With', son premier album, était une compilation assez bancale d'Ep et de singles couvrant la période 2002-2005. Je n'ai pas encore posé mes oreilles sur son nouvel opus 'Out My Window', sorti cet été. Mais ce single Nothing's The Same (qui n'existe qu'en version digitale pour le moment. La version 7" verra le jour début 2009) est une douceur vaporeuse où il est bon venir se lover.

Titre en téléchargement gratuit sur le site de Stones Throw (version 128 Kpbs) (clique droit et enregistre-sous ami(e) lecteur(rice)).

Album: Nothing's The Same 7"
Année: 2008
Label: Stones Throw

Et on peut acheter cela ici.


lundi 3 novembre 2008

[Track of The Day] Broken Records - Lies

De retour de quelques jours passés dans cette bien belle ville qu'est Edinburgh. Et un pays qui, sous le soleil, est vraiment magnifique. Et qui a la bonne habitude de sortir régulièrement d'excellents groupes. Dernier en date (et découvert il y a quelques jours, sur place), Broken Records, groupe local donc, qui sort ces jours-ci (quelques jours/semaines avant son premier album) Lies, un single de haute volée, romantique et déchirant. Et en ces temps de retour douloureux et triste, c'est la bande son idéale, pleine de mélancolie. Nul doute qu'on entendra très rapidement parler d'eux. Au moins sur ce blog.

Album: Lies 7" 
Année: 2008 
Label: Distiller

Et on peut acheter ça ici.


samedi 1 novembre 2008

[Track of The Day] Canasta - Slow Down Chicago

L'autre soir, un bopper en larmes écossais me conseillait de poser une oreille sur ce 'We Were Set Up' de Canasta, groupe américain originaire de l'Illinois. Et surtout sur Slow Down Chicago. Ce que j'ai fait. Beaucoup de Zombies dans ce titre. Et une grande puissance mélodique. Savoureux. Un groupe, a priori signé nulle part, à suivre. Merci bopper! Et pense à revenir!

Album: We Were Set Up
Année: 2005
Label: Broken Middle C